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L'histoire économique et politique du XXe siècle nous enseigne qu'un partage équitable des revenus est une condition nécessaire pour retrouver la croissance, et le rôle de l'Etat déterminant pour établir la justice sociale ou bien défendre des intérêts privés. Dans les années trente, le New Deal de Roosevelt, interventionniste s'il en fut, sauve les Etats-Unis de la crise. Instaurant un capitalisme d'Etat et la planification, les Soviétiques sortent la Russie du Moyen-Age.
En Italie, en Allemagne, au Japon, l'Etat favorise l'enrichissement des grandes familles qui ont fait le lit du fascisme. Après 1945, à l'Ouest comme à l'Est, l'intervention étatique est de règle. Les salaires augmentent en raison de la productivité tandis que les profits et dividendes se restreignent. Il s'ensuit la plus forte croissance de tous les temps. Portés par de vastes manoeuvres politiques, les dogmes réactionnaires s'imposent après le choc pétrolier de 1973 et la chute de l'URSS en 1991.
La récession larvée s'installe à l'Ouest et les économies s'effondrent à l'Est. Avec l'effacement de l'Etat et l'apothéose du "laissez-faire" mondialisé, un petit nombre d'hyper-riches accumulent des fortunes, les salaires stagnent, la protection sociale se dégrade, un chômage de masse est volontairement maintenu. L'austérité est devenue un credo ressassé par les chantres de l'Argent-roi. Un ouvrage érudit et engagé, entre livre d'histoire contemporaine et essai de morale politique et sociale.