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Dans un complexe résidentiel pour ultra-riches, deux garçons passent leurs soirées à discuter, fumer et boire. Polo travaille à "Paradaïze" comme jardinier alors que Franco, grand consommateur de chips et de films pornos, y habite depuis des années. Obsédé par madame Marián qui s'est installée près de chez lui avec sa famille, il raconte ses stratagèmes pour la conquérir et réaliser ses fantasmes les plus sauvages.
Polo cherche de son côté à fuir un quotidien devenu irrespirable, entre son travail et le logement miteux où il vit avec sa mère et sa terrifiante cousine. Franco se rapproche des enfants de madame Marián, puis s'infiltre dans leur maison pour dérober des culottes de sa proie. Et un soir, avec l'aide du jeune jardinier, il décide de passer à l'action. Consumérisme, hypersexualisation des adolescents, glorification de la virilité et banalité du viol, ce nouveau roman de Fernanda Melchor est une plongée dans l'extrême violence de notre société.
A l'instar de Parasite de Bong Joon-ho, Paradaïze nous conduit inexorablement vers un final explosif – que l'on redoute depuis les premières lignes, et qui nous coupe le souffle jusqu'à la dernière. Un livre foudroyant.
Dans le labyrinthe de la violence
Quelle claque, ce texte ! Cette rencontre inouïe entre deux mondes – celui de la misère et celui de l'oisiveté vicieuse – ne pouvait qu'être explosive. Et quelle précision dans l'écriture, dans le rythme, les modulations !
L'histoire ? Deux adolescents, ayant abandonné leurs études, se retrouvent par hasard au même endroit : la résidence Paradaïze. L'un est jardinier, l'autre fils d'avocat. Ils partagent alcool et cigarettes, fantasmes sexuels et délires de liberté. Et ça tournera mal. Très mal !
Une texte glaçant sur les dérives d'une société où la violence est aussi banale, endémique, que la chaleur écrasante et les orages en été.