Johann Christoph Vogel est né à Nuremberg le 18 mars 1756 dans une famille de musiciens (son père était le luthier Michael Vogel). Il fait ses premières études musicales avec le violoniste virtuose Wilhelm Gruber (1729-1796) puis avec Joseph Riepel (1703-1782) à Ratisbonne. Auprès de ce dernier, il découvre la musique de Johann Adolphe Hasse (1699-1783) et de Carl Heinrich Graun (1704-1759), considérés alors comme les plus importants compositeurs d'opéras italiens en Allemagne. En 1776, il s'installe à Paris où il entre au service du duc de Montmorency comme corniste, puis à celui du duc de Valentinois (Honoré III, prince de Monaco). Il devient un grand admirateur de Gluck (1714-1787) après avoir entendu ses oeuvres lyriques dont il essayera d'imiter le style musical. Malgré un certain succès, sa situation reste précaire et il souffre d'alcoolisme. C'est d'ailleurs au café "Aux Porcherons" qu'il va rencontrer Philippe Desriaux, le librettiste de ses deux oeuvres lyriques, La Toison d'or et Démophon. Si La Toison d'or, d'esthétique très gluckiste, connut peu de succès, la deuxième collaboration avec Desriaux fut plus réussie. Vogel s'y éloigne de l'imitation gluckiste et semble y avoir trouvé sa propre voie. Démophon fut bien reçu par le public à sa création le 22 septembre 1789 à l'Opéra. On en donna 24 représentions entre 1789 et 1792, mais ce fut surtout l'ouverture qui séduisit les auditeurs qui la redemandèrent deux fois ! Malheureusement, le compositeur ne goûtera pas le succès de son oeuvre puisqu'il mourra à trente-deux ans, en juin 1788, d'une fièvre probablement due à son alcoolisme. Une anecdote veut que quand ses amis lui conseillèrent de modérer sa consommation d'alcool, il leur répondit : "Est-ce avec de la limonade que l'on s'inspire pour composer une ouverture de Démophon ?"
Ouverture de Démophon (matériel). opéra-lyrique en trois actes sur un livret de Philippe Desriaux
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- Nombre de pages500
- PrésentationBroché
- Poids4.01 kg
- Dimensions21,0 cm × 29,7 cm × 3,0 cm
- ISBN979-0-2318-0246-7
- EAN9790231802467
- Date de parution01/07/2016
- ÉditeurSymétrie
Résumé
Adaptation de l'oeuvre de Métastase par Philippe Desriaux, le livret de Démophon n'est pas une simple traduction du texte d'origine, mais plutôt une paraphrase qui en garde le sens poétique. Il comporte plusieurs remaniements comme la suppression de personnages secondaires, le changement du nom du prince (qui se nommait Osmide chez Métastase). Desriaux a également ajouté un Deus ex machina final, conformément au goût français de l'époque.
L'ouverture de Démophon joue sur le passage de fa mineur à fa majeur, tonalités homonymes, mais contrastant par leur couleur et leur atmosphère. Elle commence par une introduction lente des cordes en fa mineur qui accompagne ensuite un court solo de hautbois de caractère lugubre, rejoué un peu plus tard par les premiers violons. Le matériau thématique est présenté aux premiers violons dans une section allegro, accompagné des cordes en doubles-croches et d'accords espacés aux cuivres et aux bois.
Après un passage qui combine les bois à l'unisson et les cordes en diminutions rythmiques, le thème revient transposé et joué par le hautbois et les premiers violons. Un passage qui reprend et développe quelques motifs nous conduit vers une modulation à la tonalité homonyme de fa majeur. Enonçant le matériau thématique dans la nouvelle tonalité, l'ouverture se termine sur une cadence parfaite en fa majeur, suivie d'une coda.
L'ouverture de Démophon fut en fait donnée pour la première fois en février 1789 au Concert de la Loge olympique, avant la création de l'opéra. Elle est devenue l'oeuvre la plus appréciée de Vogel. Cette musique a notamment suscité l'intérêt du chorégraphe-danseur Pierre Gardel (1758-1840) qui l'a reprise pour sa Danse de démons dans son ballet Psyché (1790). Elle a aussi été exécutée par 1 200 instrumentistes pour une fête funèbre au Champ de Mars en 1791.
Cinquante ans après sa création, l'ouverture était encore louée par les critiques, dont Hector Berlioz, sous la plume duquel on peut lire : "L'ouverture de Démophon est un chef-d'oeuvre d'unité d'expression, de simplicité ; et [... ] d'orchestration intelligente, animée autant que pittoresque". Connor Cobby sous la direction scientifique de Anne-Sylvie Barthel-Calvet, (département de Musique et Musicologie UFR Arts Lettres et Langues-Metz, Université de Lorraine)
L'ouverture de Démophon joue sur le passage de fa mineur à fa majeur, tonalités homonymes, mais contrastant par leur couleur et leur atmosphère. Elle commence par une introduction lente des cordes en fa mineur qui accompagne ensuite un court solo de hautbois de caractère lugubre, rejoué un peu plus tard par les premiers violons. Le matériau thématique est présenté aux premiers violons dans une section allegro, accompagné des cordes en doubles-croches et d'accords espacés aux cuivres et aux bois.
Après un passage qui combine les bois à l'unisson et les cordes en diminutions rythmiques, le thème revient transposé et joué par le hautbois et les premiers violons. Un passage qui reprend et développe quelques motifs nous conduit vers une modulation à la tonalité homonyme de fa majeur. Enonçant le matériau thématique dans la nouvelle tonalité, l'ouverture se termine sur une cadence parfaite en fa majeur, suivie d'une coda.
L'ouverture de Démophon fut en fait donnée pour la première fois en février 1789 au Concert de la Loge olympique, avant la création de l'opéra. Elle est devenue l'oeuvre la plus appréciée de Vogel. Cette musique a notamment suscité l'intérêt du chorégraphe-danseur Pierre Gardel (1758-1840) qui l'a reprise pour sa Danse de démons dans son ballet Psyché (1790). Elle a aussi été exécutée par 1 200 instrumentistes pour une fête funèbre au Champ de Mars en 1791.
Cinquante ans après sa création, l'ouverture était encore louée par les critiques, dont Hector Berlioz, sous la plume duquel on peut lire : "L'ouverture de Démophon est un chef-d'oeuvre d'unité d'expression, de simplicité ; et [... ] d'orchestration intelligente, animée autant que pittoresque". Connor Cobby sous la direction scientifique de Anne-Sylvie Barthel-Calvet, (département de Musique et Musicologie UFR Arts Lettres et Langues-Metz, Université de Lorraine)
Adaptation de l'oeuvre de Métastase par Philippe Desriaux, le livret de Démophon n'est pas une simple traduction du texte d'origine, mais plutôt une paraphrase qui en garde le sens poétique. Il comporte plusieurs remaniements comme la suppression de personnages secondaires, le changement du nom du prince (qui se nommait Osmide chez Métastase). Desriaux a également ajouté un Deus ex machina final, conformément au goût français de l'époque.
L'ouverture de Démophon joue sur le passage de fa mineur à fa majeur, tonalités homonymes, mais contrastant par leur couleur et leur atmosphère. Elle commence par une introduction lente des cordes en fa mineur qui accompagne ensuite un court solo de hautbois de caractère lugubre, rejoué un peu plus tard par les premiers violons. Le matériau thématique est présenté aux premiers violons dans une section allegro, accompagné des cordes en doubles-croches et d'accords espacés aux cuivres et aux bois.
Après un passage qui combine les bois à l'unisson et les cordes en diminutions rythmiques, le thème revient transposé et joué par le hautbois et les premiers violons. Un passage qui reprend et développe quelques motifs nous conduit vers une modulation à la tonalité homonyme de fa majeur. Enonçant le matériau thématique dans la nouvelle tonalité, l'ouverture se termine sur une cadence parfaite en fa majeur, suivie d'une coda.
L'ouverture de Démophon fut en fait donnée pour la première fois en février 1789 au Concert de la Loge olympique, avant la création de l'opéra. Elle est devenue l'oeuvre la plus appréciée de Vogel. Cette musique a notamment suscité l'intérêt du chorégraphe-danseur Pierre Gardel (1758-1840) qui l'a reprise pour sa Danse de démons dans son ballet Psyché (1790). Elle a aussi été exécutée par 1 200 instrumentistes pour une fête funèbre au Champ de Mars en 1791.
Cinquante ans après sa création, l'ouverture était encore louée par les critiques, dont Hector Berlioz, sous la plume duquel on peut lire : "L'ouverture de Démophon est un chef-d'oeuvre d'unité d'expression, de simplicité ; et [... ] d'orchestration intelligente, animée autant que pittoresque". Connor Cobby sous la direction scientifique de Anne-Sylvie Barthel-Calvet, (département de Musique et Musicologie UFR Arts Lettres et Langues-Metz, Université de Lorraine)
L'ouverture de Démophon joue sur le passage de fa mineur à fa majeur, tonalités homonymes, mais contrastant par leur couleur et leur atmosphère. Elle commence par une introduction lente des cordes en fa mineur qui accompagne ensuite un court solo de hautbois de caractère lugubre, rejoué un peu plus tard par les premiers violons. Le matériau thématique est présenté aux premiers violons dans une section allegro, accompagné des cordes en doubles-croches et d'accords espacés aux cuivres et aux bois.
Après un passage qui combine les bois à l'unisson et les cordes en diminutions rythmiques, le thème revient transposé et joué par le hautbois et les premiers violons. Un passage qui reprend et développe quelques motifs nous conduit vers une modulation à la tonalité homonyme de fa majeur. Enonçant le matériau thématique dans la nouvelle tonalité, l'ouverture se termine sur une cadence parfaite en fa majeur, suivie d'une coda.
L'ouverture de Démophon fut en fait donnée pour la première fois en février 1789 au Concert de la Loge olympique, avant la création de l'opéra. Elle est devenue l'oeuvre la plus appréciée de Vogel. Cette musique a notamment suscité l'intérêt du chorégraphe-danseur Pierre Gardel (1758-1840) qui l'a reprise pour sa Danse de démons dans son ballet Psyché (1790). Elle a aussi été exécutée par 1 200 instrumentistes pour une fête funèbre au Champ de Mars en 1791.
Cinquante ans après sa création, l'ouverture était encore louée par les critiques, dont Hector Berlioz, sous la plume duquel on peut lire : "L'ouverture de Démophon est un chef-d'oeuvre d'unité d'expression, de simplicité ; et [... ] d'orchestration intelligente, animée autant que pittoresque". Connor Cobby sous la direction scientifique de Anne-Sylvie Barthel-Calvet, (département de Musique et Musicologie UFR Arts Lettres et Langues-Metz, Université de Lorraine)