Orson Welles Cinéaste. Une Caméra Visible, Tome 3, Les films de la période nomade
2e édition

Par : Youssef Ishaghpour

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  • Nombre de pages872
  • PrésentationBroché
  • Poids1.24 kg
  • Dimensions15,0 cm × 23,0 cm × 5,2 cm
  • ISBN2-7291-1582-X
  • EAN9782729115821
  • Date de parution21/10/2005
  • CollectionLes essais
  • ÉditeurLa Différence

Résumé

A l'instar de Gregory Arkadin, la figure mythique qu'il a inventée, Orson Welles, devenu nomade, allait de lieu en lieu. Non pas, comme le personnage de son conte moderne, pour étendre sa domination sur le monde, mais en tant que Souverain d'un royaume inexistant où il aurait pu réaliser des films. Ce royaume avait eu une terre d'origine : Shakespeare et le théâtre où l'acteur et le metteur en scène Orson Welles était venu au monde. C'est là que, réduit à lui-même, Welles retournait sans cesse, pour réinventer toujours, en expérimentateur comme il se définissait, de nouvelles formes de cinéma dans des rapports, chaque fois différents, du théâtre et de la reproduction technique : avec l'expérience " magique " de Macbeth, l'expression " opératique " d' Othello, la nostalgie " narrative " de Falstaff. Ces retours à Shakespeare n'étaient cependant pas pour Welles dépourvus d'intentions actuelles, plus sérieuses encore que la parodie de Staline, avec " le Géorgien " Gregory Arkadin poignardant ses anciens acolytes. Welles avait commencé sa carrière pendant la Dépression par un engagement politique qui s'exprimait encore clairement dans son seul film hollywoodien d'après l'exil : La Soif du mal le dernier grand moment d'Hollywood, dans lequel Welles lui reprenait ses propres inventions formelles qui avaient renouvelé le cinéma américain. La même vision politique marquait son approche du Procès, comme " le cauchemar " du XXe siècle, dans une critique de l'Etat totalitaire et bureaucratique. A l'absence réelle de la liberté souveraine, Citizen Kane avait opposé déjà la souveraineté esthétique. Celle-ci faisait l'objet des derniers films de Welles : Falstaff, Une histoire immortelle, Vérité et mensonge et l'inachevé De l'autre côté du vent consacrés tous à l'art et à l'artiste, devenus de plus en plus problématiques, dans un monde dominé, à la fin, par l'image-communication-marchandise, où même l'artiste, disait Adorno, se transforme en Fake : " faux ".
A l'instar de Gregory Arkadin, la figure mythique qu'il a inventée, Orson Welles, devenu nomade, allait de lieu en lieu. Non pas, comme le personnage de son conte moderne, pour étendre sa domination sur le monde, mais en tant que Souverain d'un royaume inexistant où il aurait pu réaliser des films. Ce royaume avait eu une terre d'origine : Shakespeare et le théâtre où l'acteur et le metteur en scène Orson Welles était venu au monde. C'est là que, réduit à lui-même, Welles retournait sans cesse, pour réinventer toujours, en expérimentateur comme il se définissait, de nouvelles formes de cinéma dans des rapports, chaque fois différents, du théâtre et de la reproduction technique : avec l'expérience " magique " de Macbeth, l'expression " opératique " d' Othello, la nostalgie " narrative " de Falstaff. Ces retours à Shakespeare n'étaient cependant pas pour Welles dépourvus d'intentions actuelles, plus sérieuses encore que la parodie de Staline, avec " le Géorgien " Gregory Arkadin poignardant ses anciens acolytes. Welles avait commencé sa carrière pendant la Dépression par un engagement politique qui s'exprimait encore clairement dans son seul film hollywoodien d'après l'exil : La Soif du mal le dernier grand moment d'Hollywood, dans lequel Welles lui reprenait ses propres inventions formelles qui avaient renouvelé le cinéma américain. La même vision politique marquait son approche du Procès, comme " le cauchemar " du XXe siècle, dans une critique de l'Etat totalitaire et bureaucratique. A l'absence réelle de la liberté souveraine, Citizen Kane avait opposé déjà la souveraineté esthétique. Celle-ci faisait l'objet des derniers films de Welles : Falstaff, Une histoire immortelle, Vérité et mensonge et l'inachevé De l'autre côté du vent consacrés tous à l'art et à l'artiste, devenus de plus en plus problématiques, dans un monde dominé, à la fin, par l'image-communication-marchandise, où même l'artiste, disait Adorno, se transforme en Fake : " faux ".
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