L'histoire a traversé les siècles... Orphée a perdu Eurydice, mordue par un serpent. Pour la ramener sur terre, il n'hésite pas à affronter tous les périls de l'enfer. Une seule condition : lors de cette lente remontée vers le monde des vivants, il ne doit pas se retourner, ni regarder la bien-aimée. Hélas ! Cocteau relance le mythe. Parmi ses personnages, quel est le plus envoûtant ? Cet Orphée, amoureux de sa mort qui va et qui vient à travers les miroirs ? La princesse qui transgresse les lois de l'au-delà pour l'amour du poète ? Heurtebise, le messager, qui apparaît et disparaît à volonté ? Eurydice ? L'Intouchable, l'Invisible, l'Ombre ? Dans un décor surréaliste où les vivants et les morts se côtoient, le film de Cocteau prolonge encore le mystère...

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5

sur 2 notes dont 1 avis lecteur

Marie - 22

5/5

“ Théâtre ou cinéma ? ”

Où se situe la limite entre le cinéma et le théâtre ? La vidéo est de plus en plus utilisée sur scène, et la scène, la théâtralité a toujours été présente au cinéma. Mais dans l'écriture, comment différencier une pièce de théâtre d'un scénario ? Cette pièce soulève ces nombreuses questions, et plus encore. Cet "appareil", omniprésent, qui agit presque comme un personnage, comme un narrateur, qui dirige de manière dictatorial notre regard, notre imaginaire, qui nous empêche presque de visualiser la scène, qui nous oblige à voir un cadre, des fondus etc.., qui est il ? Comment intégrer cette dimension cinématographique au théâtre, sans en faire un film ? J'ai adoré cette pièce car non seulement la thématique d'Orphée me plait, mais aussi parce que l'écriture ne ressemble en rien à ce que j'avais pu lire auparavant. Un OTNI ? Peut être... car cette pièce est, pour moi, à la fois du théâtre, à la fois un scénario, et à la fois de la poésie. En tout cas, l'écriture est un chef d'oeuvre.