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"Mon coeur ressemble à un arbre noir couvert d'oiseaux jaunes qui piaillent et me perforent la chair". Tel est l'autoportrait brut et sans tabou d'un écrivain confronté à la disparition de ses parents. Assailli par les fantômes de son passé, il retrouve espoir dans le souvenir baigné de lumière jaune de leur amour et de la beauté d'antan. A travers l'évocation d'une famille modeste, c'est alors la peinture d'une certaine Espagne qui se révèle à nous dans toute sa complexité.
L'appartenance à une classe sociale, l'éducation, l'alcoolisme ou encore la paternité sont autant de sujets traités ainsi de façon personnelle et collective à la fois. Profondément sincère, bruyamment intime, merveilleusement écrit dans une langue à la fois poétique et crue, Ordesa se lit comme la catharsis d'un deuil impossible, celui de la mort de nos parents et de la fin d'une époque, une expérience pour le moins universelle.
Phénomène de librairie en Espagne, Ordesa a été désigné Meilleur livre de l'année par les grands quotidiens El País et El Mundo, imposant Manuel Vilas comme un écrivain majeur de la littérature espagnole.
Le chant de la douleur
L'auteur nous raconte, dans ce récit poignant qui navigue, telle une barque à la dérive, entre le prosaïque et la haute poésie, son incapacité à vivre après la mort de ses parents. Il nous dit son inadéquation au présent, son attachement au passé, celui de ses parents et de son enfance.
Un livre d'une douleur qui ne se cache pas, d'un amour sans bornes qui se réveille à chaque ligne. Chant d'une beauté sauvage, ce livre devrait toucher chaque fibre de ce qui en nous est encore en vie.
« N'attends pas demain, car le lendemain appartient aux morts. »
N'attendons pas demain pour lire ces pages et pour remplir l'histoire de notre vie d'une exquise et rare musique.