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Une leucémie foudroyante précipite Sylvia et Gabin dans la perte, de son conjoint pour l'une, et de son père pour l'autre. Didier s'éteint brutalement un 28 décembre 2016. Il laisse un petit blondinet de moins de 3 ans derrière lui. La narratrice évoque avec une sincérité déconcertante son deuil, son cheminement émotionnel et les prémices de sa reconstruction. Elle nous livre ainsi un témoignage bouleversant dans son approche de la mort d'un être cher.
Son histoire retrace le combat d'une femme avec elle-même, en proie à la douleur, la colère, au doute, à la culpabilité, à l'angoisse. On y découvre la force d'une mère qui s'adresse à son fils pour lui raconter un papa qu'il aura si peu connu. Nous la suivons dans l'inventaire affectif des souvenirs heureux de sa tribu unie, dans son désir de mémoire devenue réserve d'amour inépuisable comme autant de traces d'un passé/présent qui devient sous sa plume une sorte d'héritage pour son enfant.
A travers cette expérience du deuil, Sylvia nous parle également de son rapport à la vie, du regard des autres sur son chagrin, de son besoin de transmettre. Tantôt abattue, parfois révoltée, mais toujours digne, elle veut tordre le cou aux idées reçues, aux fausses représentations, réinventer le statut des veuves et lutter contre l'oubli. Etre lue pour être mieux comprise, enfin.