Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Cent fois, j'ai eu la tentation de me dédouaner totalement en prenant mes distances avec cet ancien tortionnaire, de clamer ma haine de la torture,...
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" Cent fois, j'ai eu la tentation de me dédouaner totalement en prenant mes distances avec cet ancien tortionnaire, de clamer ma haine de la torture, de multiplier les précautions de langage (...). Mais je préfère finalement laisser brut ce document qui dénonce moins les hommes de main que ceux qui les utilisèrent pour parvenir à leurs fins. " Jean-Pierre Vittori, journaliste, écrivain, s'était fait connaître par un premier ouvrage, Nous, les appelés d'Algérie, dont un chapitre était consacré à la torture. Après sa parution, il reçoit une lettre dont l'auteur lui confie : " C'est vrai, j'ai moi-même torturé." Le journaliste rencontre l'homme, un ancien militaire. Celui-ci, pendant cinq ans, a servi dans un des centres d'interrogatoire qui quadrillaient le territoire algérien. Dix cassettes seront enregistrées. Jean-Pierre Vittori a choisi de n'ajouter aucun commentaire personnel ou historique sur ce récit à la première personne. Ce document n'est-il pas en soi la plus imparable des condamnations de la torture institutionnalisée ?
Jean-Pierre Vittori, journaliste, écrivain, a publié des essais, notamment Nous, les appelés d'Algérie (Stock, 1977), et un roman, Un moment d'inattention (Stock, 1979).