Karl et Hertha passent un week-end à la campagne en Basse-Saxe, dans la Lande, chez la tante de Karl. Comme Hertha s'ennuie dans ce paysage froid et pluvieux, Karl lui raconte une histoire pour la distraire, et cela à chaque fois qu'elle menace de s'abandonner à ses idées noires. Cette histoire - véritable roman dans le roman - se passe sur la Lune après la destruction totale de la Terre. Les Américains et les Russes, installés dans leurs bases
respectives, y mènent une guerre froide après que la guerre " chaude " a anéanti leur planète. Mais le lecteur s'aperçoit rapidement que ce récit tisse, par bien des aspects, tout un réseau de situations et de significations destiné à éclaircir les rapports problématiques du couple. La truculente tante Heete, quant à elle, cherche à réconcilier Karl et Hertha sur le plan sexuel, puis leur propose de venir s'installer définitivement chez elle. On a marché sur la Lande, paru en 1960, est le dernier roman d'Arno
Schmidt avant les " tapuscrits géants " qui l'occuperont au cours des deux décennies suivantes. Déchaîné comme jamais, Schmidt porte ici à son
comble tout ce qui caractérisait déjà ses textes antérieurs : l'introduction jouissive du langage parlé dans l'écrit ; la critique hilarante et impitoyable de
l'époque ; le réalisme - halluciné à force d'être concret - des descriptions ; la virtuosité explosive de l'écriture et de la narration enfin, comme si l'on
assistait dans un même livre à la rencontre improbable de Joyce et Hergé.
Karl et Hertha passent un week-end à la campagne en Basse-Saxe, dans la Lande, chez la tante de Karl. Comme Hertha s'ennuie dans ce paysage froid et pluvieux, Karl lui raconte une histoire pour la distraire, et cela à chaque fois qu'elle menace de s'abandonner à ses idées noires. Cette histoire - véritable roman dans le roman - se passe sur la Lune après la destruction totale de la Terre. Les Américains et les Russes, installés dans leurs bases
respectives, y mènent une guerre froide après que la guerre " chaude " a anéanti leur planète. Mais le lecteur s'aperçoit rapidement que ce récit tisse, par bien des aspects, tout un réseau de situations et de significations destiné à éclaircir les rapports problématiques du couple. La truculente tante Heete, quant à elle, cherche à réconcilier Karl et Hertha sur le plan sexuel, puis leur propose de venir s'installer définitivement chez elle. On a marché sur la Lande, paru en 1960, est le dernier roman d'Arno
Schmidt avant les " tapuscrits géants " qui l'occuperont au cours des deux décennies suivantes. Déchaîné comme jamais, Schmidt porte ici à son
comble tout ce qui caractérisait déjà ses textes antérieurs : l'introduction jouissive du langage parlé dans l'écrit ; la critique hilarante et impitoyable de
l'époque ; le réalisme - halluciné à force d'être concret - des descriptions ; la virtuosité explosive de l'écriture et de la narration enfin, comme si l'on
assistait dans un même livre à la rencontre improbable de Joyce et Hergé.