Ombres Du Silence
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- Nombre de pages150
- PrésentationRelié
- Poids1.48 kg
- Dimensions28,0 cm × 32,0 cm × 2,0 cm
- ISBN960-87442-2-9
- EAN9789608744226
- Date de parution05/12/2002
- ÉditeurApeiron Photos
Résumé
Il nous faut évidemment confesser que la lumière dramatique de la Grèce autorise ce type de plongeons métaphysiques. Le poète Georges Séféris nommait la lumière grecque " angélique et noire ", c'est-à-dire à la fois sainte et démoniaque. John Demos retranscrit, au moyen de ses images sombres, cette lutte sauvage entre les éléments angélique et démoniaque de l'homme. Une lutte qui comme je l'ai déjà mentionné, ne laisse, dans le monde matériel de la lumière, que peu de traces visibles. Les traces des rêves, des passions, de la douleur, du désir : les ombres de la vie secrète au sein de la vie existante. Les hommes eux-mêmes sont des ombres d'hommes, les figures noires et transparentes, et, souvent, des effigies d'hommes ; ils semblent narrer une dramaturgie étrange ; comme s'ils prenaient part à des tableaux vivants du Moyen-Age ou à des rites séculaires ; tels des comédiens, ils jouent l'angoisse humaine - c'est pourquoi les photographies dégagent ce même frisson profond que transmet la tragédie grecque antique. La poésie et la philosophie habitent ces visages, dans leur forme originelle, archétypale. Ces visages ridés et ces corps variés possèdent un Savoir dont il ne serait pas sage de juger de son étendue ou de sa profondeur de manière superficielle. Le monde géométrique, extrêmement dépouillé de John Demos imprime les traces d'un univers que ceux qui l'habitent connaissent incontestablement. Cet univers aérien, ces ombres implacables, ce silence abyssal, connaissent certainement le mystère de la Vie et de la Mort. Nous en savons certainement moins : nous ne sommes que spectateurs.
Il nous faut évidemment confesser que la lumière dramatique de la Grèce autorise ce type de plongeons métaphysiques. Le poète Georges Séféris nommait la lumière grecque " angélique et noire ", c'est-à-dire à la fois sainte et démoniaque. John Demos retranscrit, au moyen de ses images sombres, cette lutte sauvage entre les éléments angélique et démoniaque de l'homme. Une lutte qui comme je l'ai déjà mentionné, ne laisse, dans le monde matériel de la lumière, que peu de traces visibles. Les traces des rêves, des passions, de la douleur, du désir : les ombres de la vie secrète au sein de la vie existante. Les hommes eux-mêmes sont des ombres d'hommes, les figures noires et transparentes, et, souvent, des effigies d'hommes ; ils semblent narrer une dramaturgie étrange ; comme s'ils prenaient part à des tableaux vivants du Moyen-Age ou à des rites séculaires ; tels des comédiens, ils jouent l'angoisse humaine - c'est pourquoi les photographies dégagent ce même frisson profond que transmet la tragédie grecque antique. La poésie et la philosophie habitent ces visages, dans leur forme originelle, archétypale. Ces visages ridés et ces corps variés possèdent un Savoir dont il ne serait pas sage de juger de son étendue ou de sa profondeur de manière superficielle. Le monde géométrique, extrêmement dépouillé de John Demos imprime les traces d'un univers que ceux qui l'habitent connaissent incontestablement. Cet univers aérien, ces ombres implacables, ce silence abyssal, connaissent certainement le mystère de la Vie et de la Mort. Nous en savons certainement moins : nous ne sommes que spectateurs.