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Alors qu'il venait tout juste de s'habituer à sa nouvelle vie, Ayumu apprend que son père est une nouvelle fois muté. Adieu Tokyo, c'est désormais à Hirakawa, un village perdu dans les montagnes et les rizières, qu'il faudra se reconstruire. Au collège, l'adolescent découvre une classe de douze élèves. Ces derniers, menés par Akira, se livrent a priori à des jeux innocents. Des moqueries, des mises au défi, des vols de babioles.
Un bon moyen pour Ayumu, l'étranger venu de la grande ville, de s'intégrer parmi ses nouveaux camarades dans ce petit établissement de province. Mais, au fil du temps, le garçon a commencé à remarquer. Les humiliations, les punitions, les coups, tous dirigés contre le doux Minoru. Que faire ? Intervenir ? Fermer les yeux ou risquer de se mettre les autres à dos ?
Okuribi
C’est une histoire de jeux interdits, peuplés de créatures légendaires et de fleurs de lotus, auxquels on participe dans la cour du collège.
C’est l’histoire d’un jeune collégien qui vient de là-bas, de Tokyo, de partout.
C’est une histoire de morts que l’on invoque avant de les renvoyer, de vivants qui jouent au bord du précipice.
Okuribi est écrit en spirale infernale qui se resserre comme un étau, une inquiétude montante, une moralité qui trébuche. Le cœur se maintient dans un état d’hébétude, mordu par la charnière d’une porte que l’on sait bien s’ouvrir sur la tragédie.
On s’agrippe le souffle court, l’âme au bord des lèvres.
Parce que ça dérange.
Parce que ça fascine.
Construit comme un puzzle dont les pièces se montent les unes aux autres dans un rythme aux lenteurs du suspens, à la simplicité effrayante, Okuribi traite son lecteur de la plus belle des manières : une fine chronique d’un collège éloigné des grandes métropoles japonaises, un panthéon fait de magie et de surnaturel, une épouvante qui se tait.
C’est intenable.
C’est magistral.
Une claque impressionnante, aussi visuelle que sensible !