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A la fin du siècle dernier, la poésie et la philosophie faisaient bon ménage. Le "Panorama" de Serge Brindeau était un peu notre évangile incontournable, j'avais à peine plus de trente ans et Marc Rombaut, Serge Brindeau, Maurice Bourg, Max Alhau, Jean Laude, Gil Jouanard, Gerard Engelbach et quelques autres furent, un temps, des modèles identificatoires. Depuis, le sablier a fait son oeuvre implacable de discernement.
Les peurs de Van 2000 ont été dépassées et négociées et la poésie de Marc Rombaut resurgit en 2017, tel un éloquent mirage revenu du fond de nos enfances. Marc Rombaut n'a cessé d'être un pèlerin de I 'introspection métaphysique née d'une fine observation des nombreux pays traversés au fil de son parcours de vie. Il sait les ambiguïtés de l'Ombre et de la Lumière. Il porte sur elles un regard sauvage et qu'il voudrait détaché de tout abattement inutile, de tout enthousiasme trop pressé.
Ecrire est chez lui comme un souffle inné et naturel. C'est son "regard d'amitié" sur le monde. Un regard perçant, certes, détaché de tout lyrisme trop facile, mais ne cédant jamais tout à fait à une angoisse chronique, toujours présente. La poésie de Rombaut est aussi visionnaire. Elle ne renie jamais le rôle essentiel de l'amour et de la fraternité tout en sachant que tout amour est toujours en extrême péril de mort.
Jean-Luc Maxence