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A partir d'une analyse précise de l'adaptation par le cinéaste italien Pasolini du mythe d'OEdipe, cet essai montre de quelle manière s'y (re)joue un double désaveu, un désaveu mimétique : le pouvoir de la répétition ; un secret est dérobé aux images comme à la conscience, vers lequel convergent les forces qui animent le film et le "sujet" de l'écriture : l'expérience cruelle des limites, qui reposant radicalement les questions de la représentation, du tragique et du sacré, du signe et de l'écriture, figure le moment d'une crise où le cinéma découvre sa propre faille et sa propre ressource.
C'est ainsi dans l'altérité, dans la plus grande impropriété du discours que, dans OEdipe roi, le plus "propre" et le plus "spécifique" affleure. Cet essai se tient au plus près de la puissance donatrice et expropriatrice du sens et du propre voulue par Pasolini comme émergence, le temps d'un film, d'une mimèsis cinématographique.