Un pays. Deux femmes. Deux voix. Deux douleurs.
L'une est enseignante, l'autre est sa brillante élève. La première a quitté l'Algérie, a choisi l'exil pour échapper à la violence. La seconde n'a pas eu le choix et a subi les coups et les viols à répétitions d'hommes qui au nom d'un idéal corrompu s'arrogent le droit de salir, d'avilir, de soumettre.
La première souffre de cet exil forcé mais salutaire. A la nostalgie de son pays s'ajoute la culpabilité d'avoir abandonné à leur terrible sort toutes ces jeunes femmes qui sont ses soeurs, d'avoir baissé les bras, d'avoir échoué
à enseigner la tolérance, d'avoir trouvé le bonheur loin de toutes ces horreurs.
La seconde souffre dans sa chair et dans son corps de tous les sévices qu'elle a endurés, mais aussi dans sa tête et dans son coeur de devoir se taire et, au nom de la réconciliation nationale, de devoir pardonner même.
Quand on lit la biographie de Wahibi KHIARI, on imagine que son roman est largement inspiré de sa propre vie. Comme son héroïne, elle est enseignante et a quitté l'Algérie. C'est par l'écriture qu'elle a apaisé ses souffrances. C'est ainsi qu'elle a pu donner une voix à toutes ces femmes algériennes qui durant les années 90 ont subi de plein fouet la haine et la violence qui sévissait dans leur pays. Ces femmes enlevées, violées, assassinées, reniées par leurs familles qui n'ont eu que le silence pour répondre à leurs douleurs, silence qu'on leur a imposé et silence qu'on leur a opposé.
Ce livre est un témoignage fort et poignant mais plein de pudeur où deux femmes se racontent au nom de toutes les autres femmes.
La souffrance des femmes algériennes
Un pays. Deux femmes. Deux voix. Deux douleurs.
L'une est enseignante, l'autre est sa brillante élève. La première a quitté l'Algérie, a choisi l'exil pour échapper à la violence. La seconde n'a pas eu le choix et a subi les coups et les viols à répétitions d'hommes qui au nom d'un idéal corrompu s'arrogent le droit de salir, d'avilir, de soumettre.
La première souffre de cet exil forcé mais salutaire. A la nostalgie de son pays s'ajoute la culpabilité d'avoir abandonné à leur terrible sort toutes ces jeunes femmes qui sont ses soeurs, d'avoir baissé les bras, d'avoir échoué à enseigner la tolérance, d'avoir trouvé le bonheur loin de toutes ces horreurs.
La seconde souffre dans sa chair et dans son corps de tous les sévices qu'elle a endurés, mais aussi dans sa tête et dans son coeur de devoir se taire et, au nom de la réconciliation nationale, de devoir pardonner même.
Quand on lit la biographie de Wahibi KHIARI, on imagine que son roman est largement inspiré de sa propre vie. Comme son héroïne, elle est enseignante et a quitté l'Algérie. C'est par l'écriture qu'elle a apaisé ses souffrances. C'est ainsi qu'elle a pu donner une voix à toutes ces femmes algériennes qui durant les années 90 ont subi de plein fouet la haine et la violence qui sévissait dans leur pays. Ces femmes enlevées, violées, assassinées, reniées par leurs familles qui n'ont eu que le silence pour répondre à leurs douleurs, silence qu'on leur a imposé et silence qu'on leur a opposé.
Ce livre est un témoignage fort et poignant mais plein de pudeur où deux femmes se racontent au nom de toutes les autres femmes.