En cours de chargement...
L'expérience humaine prouve qu'il est difficile ou quasi impossible de vivre sans conflits, soit d'idées, soit d'intérêts. Ces derniers sont source de tensions et même parfois de violences entre les membres de la communauté humaine. Ainsi, leur résolution paisible permet souvent à cette dernière d'avancer pacifiquement, harmonieusement et dans la justice vers un meilleur vivre ensemble. L'Eglise, comme toute autre société humaine s'efforce de vivre en harmonie interne mais elle n'est pas exempte du phénomène conflictuel parmi ses membres.
La polarisation qui se vit dans les milieux ecclésiaux découle souvent des conflits qui ne sont pas bien résolus, du fait que l'Eglise ne possède ou n'utilise pas toujours les moyens appropriés d'éviter et de régler les litiges de ses membres. Pourtant le législateur manifeste son souci d'éviter ou de clore pacifiquement les litiges entre les membres de la communauté. Le canon 1446 présente ce principe fondamental, qui est aussi appliqué au mariage (cc.
1676 ; 1695) ; tandis que les canons 1713-1716 (voir aussi le canon 1733) indiquent certains mécanismes pratiques destinés à la résolution pacifique des litiges. En sus, par souci pastoral et pour pallier les problèmes canoniques qui sont liés au défi de résolution des conflits d'une part, et la sollicitude pastorale confiée à la responsabilité de la conférence des évêques d'autre part, cela a conduit au sujet de recherche suivant : "Normes canoniques sur les moyens d'éviter les litiges et leur application dans le contexte culturel du Congo-Kinshasa".
Cet ouvrage se veut une contribution à la réflexion sur l'application des normes universelles (cc. 1714 ; 1733, § 2) dans le contexte particulier du Congo-Kinshasa.