C’est où le Nord-Est?
C’est quoi le Nord-Est?
Les plaines dont on se souvient parce que ce doit être le temps de la jeunesse. Les plaines dont on parle à ceux qui ne les ont pas connues, parce que c’est mieux qu’ici, parce que ça vaut toujours mieux qu’ici. Les plaines du Nord-Est c’est une zone de fantômes et de fantasmes. Ces lieux que l’on sait et qu’on ne veut pas oublier.
Ils sont quatre à quitter un camp de prisonniers libéré, les axes sont coupés les camions ne passeront pas avant si longtemps qu’ils se décident
à franchir les montagnes. Tant pis pour l’effort. Tant pis pour le danger. Car la nature,figure tutélaire,protège autant qu’elle effraie, oriente et tient en joue.
Garri, Saul, Emmett et Jamarr. Autant de pièces d’un puzzle humain. Qui entrent en écho, commeun quartet d’un jazz solitaire, les forces et les travers de chacun, les colères et les joies. Ils jouent ensemble cette mélodie qui permet le courage et l’impossibilité d’échouer.
Alors on se soude les uns aux autres, on se verrouille ensemble dans une loi naturelle de fraternité et de loyauté.
On s’apprend soi-même au travers de ses compagnons de route.
On accueille au sein du groupe, un ardent défenseur de la mémoire des hommes, Ruslan qui copie sur de larges bandes de papier, les pétroglyphes laissés là comme des vestiges, comme des mots que nul ne doit oublier.
Et cette femme, Tayna, prête à sacrifier sa chevelure pour offrir aux gosses deux livres illustrés. Parce que l’écriture et la lecture sont les outils de la mémoire.
On donne des noms aux étoiles.
On avance quoi qu’il en soit.
Nord-Est s’écrit comme une poésie faite du bout des doigts et du bout des lèvres. A la manière d’un silence qui raconte l’histoire, la géographie et les hommes qui les font. Il n’y a pas d’époque mais toutes les époques y sont réunies et possibles. Il n’y a pas de géographie précise mais le territoire est là, présent, marqué par l’imagination de celui qui lit.
Nord-Est émeut beaucoup, fait rire un peu. Nord-Est n’a pas de frontière.
Nord-Est épouse les contours du monde et de ses conflits, présents ou passés, sans jamais y rentrer en confrontation directe.
Pétri d’humanité, chargé d’une poésie vitale et délicate, Nord-Est est un roman politique, un récit d’aventure, une errance belle comme un clair de lune,une quête éperdue d’une liberté à retrouver. Car c’est bien de cette soif-là dont sont nourris ces hommes et ces femmes qui s’en vont reconstruire un monde. De l’extérieur et de l’intérieur.
Une histoire magistrale que l’on pourrait lire les yeux à demi-clos.
Nord-Est
C’est où le Nord-Est?
C’est quoi le Nord-Est?
Les plaines dont on se souvient parce que ce doit être le temps de la jeunesse. Les plaines dont on parle à ceux qui ne les ont pas connues, parce que c’est mieux qu’ici, parce que ça vaut toujours mieux qu’ici. Les plaines du Nord-Est c’est une zone de fantômes et de fantasmes. Ces lieux que l’on sait et qu’on ne veut pas oublier.
Ils sont quatre à quitter un camp de prisonniers libéré, les axes sont coupés les camions ne passeront pas avant si longtemps qu’ils se décident à franchir les montagnes. Tant pis pour l’effort. Tant pis pour le danger. Car la nature,figure tutélaire,protège autant qu’elle effraie, oriente et tient en joue.
Garri, Saul, Emmett et Jamarr. Autant de pièces d’un puzzle humain. Qui entrent en écho, commeun quartet d’un jazz solitaire, les forces et les travers de chacun, les colères et les joies. Ils jouent ensemble cette mélodie qui permet le courage et l’impossibilité d’échouer.
Alors on se soude les uns aux autres, on se verrouille ensemble dans une loi naturelle de fraternité et de loyauté.
On s’apprend soi-même au travers de ses compagnons de route.
On accueille au sein du groupe, un ardent défenseur de la mémoire des hommes, Ruslan qui copie sur de larges bandes de papier, les pétroglyphes laissés là comme des vestiges, comme des mots que nul ne doit oublier.
Et cette femme, Tayna, prête à sacrifier sa chevelure pour offrir aux gosses deux livres illustrés. Parce que l’écriture et la lecture sont les outils de la mémoire.
On donne des noms aux étoiles.
On avance quoi qu’il en soit.
Nord-Est s’écrit comme une poésie faite du bout des doigts et du bout des lèvres. A la manière d’un silence qui raconte l’histoire, la géographie et les hommes qui les font. Il n’y a pas d’époque mais toutes les époques y sont réunies et possibles. Il n’y a pas de géographie précise mais le territoire est là, présent, marqué par l’imagination de celui qui lit.
Nord-Est émeut beaucoup, fait rire un peu. Nord-Est n’a pas de frontière.
Nord-Est épouse les contours du monde et de ses conflits, présents ou passés, sans jamais y rentrer en confrontation directe.
Pétri d’humanité, chargé d’une poésie vitale et délicate, Nord-Est est un roman politique, un récit d’aventure, une errance belle comme un clair de lune,une quête éperdue d’une liberté à retrouver. Car c’est bien de cette soif-là dont sont nourris ces hommes et ces femmes qui s’en vont reconstruire un monde. De l’extérieur et de l’intérieur.
Une histoire magistrale que l’on pourrait lire les yeux à demi-clos.