Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
La réception critique de Nikolaï Leskov a toujours été problématique, qu'on réduise celui qui fut l'un des écrivains russes les plus originaux...
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Résumé
La réception critique de Nikolaï Leskov a toujours été problématique, qu'on réduise celui qui fut l'un des écrivains russes les plus originaux de la seconde moitié du XIXe siècle à un fin connaisseur de la vie nationale dans ses variantes géographiques, historiques, sociales et surtout linguistiques, ou qu'on ne voit en lui qu'un auteur scandaleux, que ses démêlés avec l'intelligentsia de gauche de son époque avaient rendu tristement célèbre. Nous avons choisi d'évoquer ici un autre aspect de l'œuvre de Leskov, que la critique formaliste a été la première à mettre en avant de façon positive : l'œuvre du conteur, du porteur de récit, du colporteur d'histoires en marge de l'Histoire officielle, qui réinvestit la littérature dans sa fonction première, celle de raconter ; l'œuvre du bonimenteur à la verve intarissable qui, selon les paroles de Tolstoï, connaissait la langue " jusqu'au tour de passe-passe " ; l'œuvre de " l'antiquaire " et de " l'isographe " qui a puisé dans l'art de l'icône ou du loubok les savantes arabesques de ses récits et leurs mosaïques verbales. Une œuvre, enfin, où archaïsme et modernité se conjoignent pour annoncer de façon magistrale la prose du XXe siècle. Remizov, Babel, Zochtchenko ou Pilniak ne doivent pas à Leskov leur seul goût de l'ornementation et un certain primitivisme ; leurs expérimentations poétiques et narratives, leurs tentatives de renouveler les genres comme la langue de la littérature en font aussi les dignes héritiers de l'auteur du Conte du Gaucher bigle de Toula et de la puce d'acier et du Clergé de la collégiale.