Le 25 août 1900, Nietzsche s'éteignait à Weimar. Devançant de quelques mois le centième anniversaire de la mort de ce philosophe qui a si profondément influencé le XXe siècle, Nietzsche en France dresse le bilan impressionnant d'un " transfert culturel " dont l'ampleur, l'intensité et la persistance ont de quoi surprendre. Ce philosophe enraciné dans la tradition allemande luthérienne et goethéenne, " éduqué " à l'école de Schopenhauer et de Wagner, s'était déjà francisé durant les années 1880. Ses premiers admirateurs français s'émerveillaient de découvrir en Nietzsche à la fois l'incarnation de " l'âme allemande " et un philosophe français qui aurait écrit dans la langue de Goethe. Du premier moment de la réception française, dont André Gide et Paul Valéry sont les représentants les plus remarquables, à ces passionnés de Nietzsche que furent les membres du Collège de sociologie et Georges Bataille dans les années 30 et 40, et à la renaissance flamboyante du nietzschéisme français à partir des années 60, chez Michel Foucault, Gilles Deleuze ou Jacques Derrida, un Nietzsche français s'est affirmé. Il faudrait le retraduire en allemand pour le ramener à ses origines. Mais comment traduire tout le système culturel dont il fait désormais partie intégrante ? Nietzsche en France, de la fin du XIXe siècle au temps présent, suit le fil d'Ariane qui permet de traverser cent ans d'histoire intellectuelle française et franco-allemande et de rencontrer, à chaque étape, les principales figures de la littérature et de la philosophie.
Le 25 août 1900, Nietzsche s'éteignait à Weimar. Devançant de quelques mois le centième anniversaire de la mort de ce philosophe qui a si profondément influencé le XXe siècle, Nietzsche en France dresse le bilan impressionnant d'un " transfert culturel " dont l'ampleur, l'intensité et la persistance ont de quoi surprendre. Ce philosophe enraciné dans la tradition allemande luthérienne et goethéenne, " éduqué " à l'école de Schopenhauer et de Wagner, s'était déjà francisé durant les années 1880. Ses premiers admirateurs français s'émerveillaient de découvrir en Nietzsche à la fois l'incarnation de " l'âme allemande " et un philosophe français qui aurait écrit dans la langue de Goethe. Du premier moment de la réception française, dont André Gide et Paul Valéry sont les représentants les plus remarquables, à ces passionnés de Nietzsche que furent les membres du Collège de sociologie et Georges Bataille dans les années 30 et 40, et à la renaissance flamboyante du nietzschéisme français à partir des années 60, chez Michel Foucault, Gilles Deleuze ou Jacques Derrida, un Nietzsche français s'est affirmé. Il faudrait le retraduire en allemand pour le ramener à ses origines. Mais comment traduire tout le système culturel dont il fait désormais partie intégrante ? Nietzsche en France, de la fin du XIXe siècle au temps présent, suit le fil d'Ariane qui permet de traverser cent ans d'histoire intellectuelle française et franco-allemande et de rencontrer, à chaque étape, les principales figures de la littérature et de la philosophie.