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Tu te trompes Augustino, il existe de la bonté dans chaque être qui vit, du moins, une petite part que tu ne peux nier, pense à ceux qui sauvent le monde sans faire de bruit, des femmes, des hommes ordinaires, pas à ceux qui te perdent, pense, mon cher petit-fils, à la gratitude que tu dois à tes parents, à la vie, à nous tous qui t'aimons depuis ta naissance, Mère dirait toutes ces paroles, sa main, celle qui ne tremblait pas, dans la main de son petit-fils, en cette nuit de Noël, les êtres les plus différents seraient réconciliables, il serait enfin là près d'elle, pense à Jenny qui soigne chaque jour, dans d'insoutenables conditions, des malades atteints du sida, en Chine, les mots se bloqueraient-ils soudain auprès de l'enfant buté, devant sa grande taille, ses cheveux en broussaille, ils avaient tant à se dire et peut-être si peu de temps, Augustino, je veux te dire que tu es dans l'erreur, je ne puis accéder à tes pensées si sombres, car vois la beauté de mon jardin, la nuit, entends le chant des cigales, leurs modulations, entends, vois, mais Augustino, peut-être, n'entendrait-il rien, ne verrait rien...