Christine Orban nous raconte l'histoire de Maria jeune fille de Fédala, rêvant de suivre sa tante Fifi ayant quitté le pays pour aller vivre à Paris. Maria, appelée Maria-Lila par sa tante, s'ennuie à Fédala et n'a pas l'impression d'être à sa place. Elle rêve d'ailleurs. Elle idéalise et aspire au bonheur. Elle rêve de mouvements, d'une vie trépidante mais en même temps les contours du rêve sont flous : "L'ailleurs était un idéal. Une valeur refuge, une contrée imaginaire. Un ailleurs assez flou pourtant...Un ailleurs construit sur un rêve imprécis, évanescent. Ma supériorité
n'était fondée sur rien, juste ma capacité à m'évader." C'est sur cet ailleurs que Maria-Lila fonde ses espoirs de bonheur.
C'est une conviction ancrée dans son enfance. Le début du livre donne le cap : "Ma mère disait : n'oublie pas ton chapeau. Mon père disait : n'oublie pas d'être heureuse, et la recommandation valait en toute occasion. C'était à la fois plus simple et plus compliqué : attraper le bonheur comme un gilet dans un placard. Trop impalpable, trop indéfinissable, en cela il ressemblait au sommeil qui ne venait pas si on y en pensait." Cet extrait révèle l'idée maîtresse du roman. Le bonheur ne se décrète pas. L'auteur nous amène à réfléchir sur le bonheur, la portée de nos rêves et de leur concrétisation.
Le récit amène un sentiment mélancolique sur un sujet essentiel, celui du bonheur. L'ensemble est porté par un style vif et très agréable. Beau roman mais la fin laisse un goût amère pour les aspirants au bonheur.
De la difficulté d'être heureux
Christine Orban nous raconte l'histoire de Maria jeune fille de Fédala, rêvant de suivre sa tante Fifi ayant quitté le pays pour aller vivre à Paris. Maria, appelée Maria-Lila par sa tante, s'ennuie à Fédala et n'a pas l'impression d'être à sa place. Elle rêve d'ailleurs. Elle idéalise et aspire au bonheur. Elle rêve de mouvements, d'une vie trépidante mais en même temps les contours du rêve sont flous : "L'ailleurs était un idéal. Une valeur refuge, une contrée imaginaire. Un ailleurs assez flou pourtant...Un ailleurs construit sur un rêve imprécis, évanescent. Ma supériorité n'était fondée sur rien, juste ma capacité à m'évader." C'est sur cet ailleurs que Maria-Lila fonde ses espoirs de bonheur.
C'est une conviction ancrée dans son enfance. Le début du livre donne le cap : "Ma mère disait : n'oublie pas ton chapeau. Mon père disait : n'oublie pas d'être heureuse, et la recommandation valait en toute occasion. C'était à la fois plus simple et plus compliqué : attraper le bonheur comme un gilet dans un placard. Trop impalpable, trop indéfinissable, en cela il ressemblait au sommeil qui ne venait pas si on y en pensait." Cet extrait révèle l'idée maîtresse du roman. Le bonheur ne se décrète pas. L'auteur nous amène à réfléchir sur le bonheur, la portée de nos rêves et de leur concrétisation.
Le récit amène un sentiment mélancolique sur un sujet essentiel, celui du bonheur. L'ensemble est porté par un style vif et très agréable. Beau roman mais la fin laisse un goût amère pour les aspirants au bonheur.