Musa docta. Recherches sur la poésie scientifique dans l'Antiquité

Par : Christophe Cusset

Formats :

Définitivement indisponible
Cet article ne peut plus être commandé sur notre site (ouvrage épuisé ou plus commercialisé). Il se peut néanmoins que l'éditeur imprime une nouvelle édition de cet ouvrage à l'avenir. Nous vous invitons donc à revenir périodiquement sur notre site.
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages447
  • PrésentationBroché
  • Poids0.74 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,5 cm
  • ISBN978-2-86272-426-3
  • EAN9782862724263
  • Date de parution01/01/2007
  • CollectionMémoires Centre Jean-Palerne
  • ÉditeurPU Saint-Etienne

Résumé

L'alliance de la poésie et de la science ne saurait engendrer que la dénaturation de la science ou la mort de la poésie, ainsi que les égarements du savant et l'ennui du lecteur. La " poésie didactique " est un genre anormal et monstrueux. Pourquoi dès lors proposer ce volume sur un tel sujet et l'intituler Musa docta ? Ce choix n'a rien de provocateur, mais cherche à éviter cette qualification générique même, en ce qu'elle a de péjoratif et de repoussant.
Une " muse savante " est plus attrayante qu'un " poème didactique " et notre projet est ici d'essayer de mieux mettre en évidence cet attrait, cette dimension proprement poétique de ce que nous voudrions désigner comme de la " poésie savante " ou de la " poésie scientifique ", de préférence à l'appellation commune de " poésie didactique ". Pour ne pas se méprendre sur l'objet de la poésie scientifique, il faut d'abord comprendre le but recherché par de telles œuvres : qui parle en effet de poésie didactique laisse entendre que cette poésie se propose d'abord d'enseigner, par le biais des vers et de la poésie, un contenu d'ordre scientifique.
Mais il convient de distinguer la stratégie d'écriture mise en œuvre par le poète dans son œuvre et les conditions de réception de cette œuvre dans le public. La poésie scientifique n'a pas pour projet primitif d'enseigner, puisqu'elle s'adresse aux érudits: c'est une poésie de connivence, écrite pour un public averti, qui ne cherche pas à faire de la vulgarisation, mais qui recherche d'abord des plaisirs d'ordre esthétique.
La poésie scientifique a pour but premier de plaire, non d'enseigner, même si elle émet un discours d'ordre didactique. Il y a donc bien lieu de s'interroger ici sur la poésie elle-même telle qu'elle est proposée par une Musa docta. Le poète savant cherche en effet à ne pas séparer les dimensions poétiques et sémantiques des mots: ce faisant, il ne détourne pas la poésie d'elle-même, mais au contraire en rappelle une dimension que l'on a souvent tendance à oublier: sa capacité inégalable à introduire à la connaissance du monde.
L'alliance de la poésie et de la science ne saurait engendrer que la dénaturation de la science ou la mort de la poésie, ainsi que les égarements du savant et l'ennui du lecteur. La " poésie didactique " est un genre anormal et monstrueux. Pourquoi dès lors proposer ce volume sur un tel sujet et l'intituler Musa docta ? Ce choix n'a rien de provocateur, mais cherche à éviter cette qualification générique même, en ce qu'elle a de péjoratif et de repoussant.
Une " muse savante " est plus attrayante qu'un " poème didactique " et notre projet est ici d'essayer de mieux mettre en évidence cet attrait, cette dimension proprement poétique de ce que nous voudrions désigner comme de la " poésie savante " ou de la " poésie scientifique ", de préférence à l'appellation commune de " poésie didactique ". Pour ne pas se méprendre sur l'objet de la poésie scientifique, il faut d'abord comprendre le but recherché par de telles œuvres : qui parle en effet de poésie didactique laisse entendre que cette poésie se propose d'abord d'enseigner, par le biais des vers et de la poésie, un contenu d'ordre scientifique.
Mais il convient de distinguer la stratégie d'écriture mise en œuvre par le poète dans son œuvre et les conditions de réception de cette œuvre dans le public. La poésie scientifique n'a pas pour projet primitif d'enseigner, puisqu'elle s'adresse aux érudits: c'est une poésie de connivence, écrite pour un public averti, qui ne cherche pas à faire de la vulgarisation, mais qui recherche d'abord des plaisirs d'ordre esthétique.
La poésie scientifique a pour but premier de plaire, non d'enseigner, même si elle émet un discours d'ordre didactique. Il y a donc bien lieu de s'interroger ici sur la poésie elle-même telle qu'elle est proposée par une Musa docta. Le poète savant cherche en effet à ne pas séparer les dimensions poétiques et sémantiques des mots: ce faisant, il ne détourne pas la poésie d'elle-même, mais au contraire en rappelle une dimension que l'on a souvent tendance à oublier: sa capacité inégalable à introduire à la connaissance du monde.
Ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé de lettres classiques et docteur ès-lettres. - Enseignant à l'Université Lumière-Lyon-II (en 1997). - Maître de conférences de grec, Université de Toulouse-le-Mirail (en 1999)
Lalies N° 28/2008
Christophe Cusset, Franck Floricic, Gaston Gross, Philippe Lejeune, Collectif
E-book
14,99 €