Comme il est doux de se persuader qu'il n'y a pas meilleur moyen d'apprendre l'histoire qu'au travers du roman, juste parce que tous les gardes-fous qui entourent la science finissent par assécher complètement ses sujets en les objectivant précisément.
Ce roman en est un parfait exemple donc, dans lequel, pour la première fois, j'ai pu lire précisément, entre autres aspects, la position française dans le génocide du Rwanda.
Quel soulagement!
Rwanda : écrire par devoir de mémoire
Murambi, le livre des ossements... le livre de nos hontes, aussi.
Rwanda, avril à juillet 1994 : quatre mois d'un génocide perpétré sous les yeux du monde. Que dire alors ? Qu'écrire ?
J'espère que les lecteurs auront le courage d'affronter ces pages brûlantes dans lesquelles notre condition humaine se voit sans cesse percée à jour. Ce qui définit l'homme serait-il son inhumanité ?
Un roman terrifiant et exemplaire.