Mourir pour la patrie. Et autres textes

Par : Ernst Kantorowicz
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  • Nombre de pages141
  • PrésentationBroché
  • Poids0.205 kg
  • Dimensions15,0 cm × 21,5 cm × 1,3 cm
  • ISBN2-13-038649-0
  • EAN9782130386490
  • Date de parution01/06/1984
  • Collectionpratiques théoriques
  • ÉditeurPUF
  • TraducteurLaurent Mayali
  • TraducteurAnton Schütz

Résumé

Pourquoi le pouvoir peut-il exiger la mort ? Qu'est devenue cette interrogation fameuse, plaie ouverte dans l'humanité par le politique ? Dans le marais des vulgarités gestionnaires où nous pataugeons, nous l'étouffons. Car il n'y a pas de réponse, si ce n'est les raisons artificielles et les montages classiques du juridisme. Voilà pourquoi, dans la France d'aujourd'hui, ces textes d'Ernst Kantorowicz prennent leur force.
Pour manœuvrer l'effrayante question du pouvoir, il faut des écrivains qui ne soient pas tout d'une pièce, mais capables d'entrevoir pourquoi, à travers les équivoques juridiques, le pouvoir se donne pour divin. En ces études d'histoire des droits savants au Moyen Age pullulent les analyses sur la structure européenne : généalogie du superman, théologie du fisc, etc. Mais le fil des gloses est tenu par l'interrogation finale sur le pouvoir du pouvoir, qui consiste à signifier la mort.
Là-dessus, Kantorowicz restera un interprète poignant. Lui, le Juif chassé d'Allemagne, dut supporter d'apprendre qu'Hitler admirait son livre sur Frédéric II. Lui, l'exilé, démissionna de Berkeley en plein mac-carthysme. Un intellectuel qui ne déclamait pas, tel fut Kantorowicz. Retenons aussi cette leçon.
Pourquoi le pouvoir peut-il exiger la mort ? Qu'est devenue cette interrogation fameuse, plaie ouverte dans l'humanité par le politique ? Dans le marais des vulgarités gestionnaires où nous pataugeons, nous l'étouffons. Car il n'y a pas de réponse, si ce n'est les raisons artificielles et les montages classiques du juridisme. Voilà pourquoi, dans la France d'aujourd'hui, ces textes d'Ernst Kantorowicz prennent leur force.
Pour manœuvrer l'effrayante question du pouvoir, il faut des écrivains qui ne soient pas tout d'une pièce, mais capables d'entrevoir pourquoi, à travers les équivoques juridiques, le pouvoir se donne pour divin. En ces études d'histoire des droits savants au Moyen Age pullulent les analyses sur la structure européenne : généalogie du superman, théologie du fisc, etc. Mais le fil des gloses est tenu par l'interrogation finale sur le pouvoir du pouvoir, qui consiste à signifier la mort.
Là-dessus, Kantorowicz restera un interprète poignant. Lui, le Juif chassé d'Allemagne, dut supporter d'apprendre qu'Hitler admirait son livre sur Frédéric II. Lui, l'exilé, démissionna de Berkeley en plein mac-carthysme. Un intellectuel qui ne déclamait pas, tel fut Kantorowicz. Retenons aussi cette leçon.