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Entre 1829 et 1836, avant même l'apparition du roman-feuilleton, pratiquement tous les romanciers français et notamment Balzac, Stendhal, Sand, Dumas, Janin, Gautier, Nerval, Musset sont impliqués dans la presse qui constitue une solution de recours à la faillite de la librairie et au déclin du mécénat. Ce livre vérifie l'hypothèse d'une profonde influence de cette participation journalistique sur l'écriture fictionnelle du XIXe siècle.
Poétiquement, la participation à la presse engendre un nouveau rapport à l'actualité et à l'écriture référentielle. Quelquefois tenté de fictionaliser l'écriture documentaire, le romancier s'applique également à expérimenter dans le journal de nouvelles formes narratives brèves : contes référentiels, voire contes de l'actualité. Une poétique du roman se dessine alors. Ses traits principaux, roman de l'actualité, roman discontinu, roman de la collection se réfèrent implicitement à la forme et à l'idéologie du journal.
Un genre apparaît même, le roman-mosaïque, dont La Comédie Humaine constitue le plus bel exemple.