Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Je n'attendais pourtant pas grand-chose de ce dialogue entre Madame le Ministre et Joël Quiniou, mon oncle, mais au bout de deux ou trois minutes, la...
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Je n'attendais pourtant pas grand-chose de ce dialogue entre Madame le Ministre et Joël Quiniou, mon oncle, mais au bout de deux ou trois minutes, la conversation a glissé vers des choses très belles, très sensibles.
- Je suis parfois tellement triste, a-t-il dit.
Et en effet, on l'imaginait sur la pelouse de n'importe quel stade immense, avec cette foule hurlante qu'il n'entend plus, sa solitude et sa tristesse au moment où il vient de se rendre compte qu'il a fait une erreur. Ce qu'on appelle une erreur d'arbitrage.
Mais il en va du football comme du reste : les injustices ne se rattrapent pas. Il faut rester le doigt tendu vers le ballon, intraitable, avec cette sensation, là, seul contre tous, cette sensation que j'éprouve moi aussi en écrivant toutes ces horreurs sur ma famille, sur mon oncle : l'exaltation du doute.
Il s'agit aussi d'acquérir une certaine réputation. La réputation est une affaire de temps, rien de plus.
Combien de temps a-t-il fallu à mon oncle pour faire comprendre aux footballeurs qu'il n'y avait pas d'arrogance dans sa manière de revendiquer ses fautes, mais au contraire une humilité extrême.
Combien de temps et comment il a fait, voilà ce qu'il faut raconter...