Né à Casablanca en 1949, Jean-Claude LECLAIRE quitte le Maroc à l'âge de quatre ans. Ses premières années l'auront cependant marqué profondément. Il grandit à Nice avec l'ardent désir de revoir ce pays. En 1966, il rentre à l'école des beaux-arts puis s'oriente vers la décoration et l'architecture. Son attirance pour l'Afrique l'habite toujours. Diplôme en poche et baroudeur dans l'âme, il retourne au Maroc, en Algérie et séjourne au Tchad où il organise avec ses amis, quelques palpitants périples comme la descente du fleuve Logone en radeau. En 1973, il revient en France et s'établit de nouveau à Nice. Tout en continuant son activité d'architecte d'intérieur, il repart régulièrement sur son continent natal. Lors d'une expédition de six semaines à chameau, il découvre ce qui l'attire désormais de plus en plus en Afrique: le Désert. Le Désert l'envoûte et le révèle. Il décide de changer d'activité professionnelle et, poussé par un irrésistible besoin de raconter l'Afrique, il se consacre depuis 1984, entièrement à l'illustration et la peinture. Ce livre témoigne de sa passion. Le lecteur y contemplera le Désert et se laissera submerger par l'émotion qui en émane. Les œuvres de Jean Claude LECLAIRE peuvent également être appréciées dans sa galerie du Vieux Nice où l'atmosphère de l'Afrique y est restituée. Si vous passez par là, l'âme vagabonde, entrez et laissez vous entraîner par ces vagues d'émotions. Pascale Genet.
Né à Taourirt-Mimoun en 1917 chez les Aïth Yenni en Grande Kabylie, Mouloud MAMMERI partage son enfance entre l'Algérie et le Maroc. Ses études le conduisent ensuite à Paris où il manifeste son intérêt pour la littérature. Mouloud MAMMERI commence par publier de nombreux articles concernant la tradition orale et les coutumes sociales du peuple berbère. La guerre interrompt momentanément ses études qu'il reprend dès 1940, à la faculté des lettres d'Alger. Mobilisé à nouveau en 1942, son départ pour l'Europe lui inspirera son premier roman, La Colline Oubliée qui paraîtra en 1952, et où il exprime son malaise à quitter son village natal pour un pays qui n'est pas le sien. De retour en Algérie en 1947, Mouloud MAMMERI enseigne en qualité de professeur de lettres. Il écrit alors Le Sommeil du Juste qui traduit le mal être inhérent à son expérience occidentale mais aussi la déception du retour à son pays natal. La guerre d'Algérie le ramène au Maroc en 1957 où il écrit L'Opium et le Bâton mettant en scène la vie d'un village de kabylie durant la libération.
En 1962, il devient directeur du Centre de Recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques, à l'Université d'Alger et ce jusqu'en 1980. La traversée, roman tragique paru en 1982, exprime le désarroi de l'auteur vis à vis de la société Algérienne contemporaine. Avec ce réalisme teinté de pessimisme qui le caractérise, Mouloud MAMMERI est considéré aujourd'hui comme un des romanciers les plus lucides de la condition algérienne. Pascale Genet.
