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Il se nomme Jean-Pierre Foucheroux. Son genou lui fait mal : rappel d'un passé pénible, bref, d'une vie qui lui donne d'emblée sa crédibilité de commissaire, dès son entrée dans la galerie des Hercule Poirot et autres Maigret... Les fétichistes de Proust vont se précipiter sur ce livre drôle, touchant et passionnant. Les amateurs de romans policiers apprécieront cette curiosité particulièrement réussie, où chaque second rôle est tenu à la perfection, comme dans une comédie de Hitchcock.
Et les fidèles des romancières anglaises ou anglo-saxonnes feraient bien de se permettre cette escapade du côté du roman noir : ils y retrouveront le ton léger d'une réflexion pourtant intérieure, l'art de la pointe, le détail qui frappe, bref, le talent d'un écrivain qui, sans prétention, sait observer le monde qui l'entoure, décocher les piques assassines et déceler bien des mystères.
Meurtre chez Tante Léonie
Adeline Bertrand - Verdon est retrouvée morte dans la chambre de la Tante Léonie de Marcel Proust (oui, oui, celui-ci). Le commissaire Foucheroux et son adjointe Leila sont donc depéchés sur l'enquête.
Seulement tous les suspects, présents au dîner la veille du meurtre, ont quelque chose à cacher. Le commissaire devra donc faire la lumière sur les motivations et l'emploi du temps de chacun, y compris sur la personnalité de la défunte, arriviste et calculatrice.
Un roman intéressant car aucun second rôle n'est oublié, tous les personnages sont agréablement campés et donnent envie de les suivre.
La description de la maison de Tante Léonie est un passage fort poignant, comparant réalité et fiction.
J'ai donc passé un agréable moment de lecture.
L'image que je retiendrai :
Celle du petit jardin de la Tante, car dans mes souvenirs des lectures de Proust, il était plus grand.