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J'allais toujours prendre mes leçons de français chez mon bon
vieux Crébillon ; malgré cela mon langage rempli
d'italianismes me faisait souvent dire en compagnie l'opposé
de ma pensée ; mais il résultait presque toujours de mes
quiproquos des plaisanteries curieuses qui faisaient fortune, et
ce qu'il y avait de bon, c'est que mon jargon ne me préjudiciait
pas sous le rapport de l'esprit ; il me procurait au contraire de
belles connaissances.
Plusieurs dames comme il faut me
prièrent d'aller leur enseigner l'italien, pour se procurer,
disaient-elles, le plaisir de m'apprendre le français ; dans cet
échange, je gagnais plus qu'elles.