Peacock apparaît, de manière marquante, dans le livre de Rick Bass : Les derniers grizzlis, je ne pouvais donc pas faire l'impasse sur la lecture de ces chroniques. A son retour du Vietnam, il éprouve un besoin viscéral : partir en pleine nature et observer le mode de vie des grizzlis. Ce besoin est vitale, il fuit la compagnie des hommes, allant même jusqu'à se cacher quand il repère la moindre trace humaine, il devient un peu lui-même un animal sauvage. Il a un respect profond pour ces grands ours dont le massacre a été organisé au fil du temps, comme celui des bisons et même des indiens, et c'est l'observation, et parfois la rencontre dangereuse, avec cet animal, qu'il va le guérir. Son approche de ce que pourrait être la protection de ces grands ours va même à l'encontre de la politique des parcs nationaux et de celles de certains militants écologistes, car ce qu'il recherche ce n'est pas le respect de la nature qui sous-entend toujours une domestication et une réglementation, il rêve d'un espace où la nature puisse être laissée à sa propre sauvagerie, inviolée. Il cite Thoreau : "Dans la nature sauvage réside la préservation du monde". Une nature sans rien, sans gestion ou "développement" humain ; en créant des infrastructures, en balisant des sentiers de randonnées, l'homme s'est coupé de plus en plus de la nature, il a muté en une créature de plus en plus citadine et déconnectée de ses origines, mettant en péril sa propre capacité à survivre.
Peacock apparaît, de manière marquante, dans le livre de Rick Bass : Les derniers grizzlis, je ne pouvais donc pas faire l'impasse sur la lecture de ces chroniques. A son retour du Vietnam, il éprouve un besoin viscéral : partir en pleine nature et observer le mode de vie des grizzlis. Ce besoin est vitale, il fuit la compagnie des hommes, allant même jusqu'à se cacher quand il repère la moindre trace humaine, il devient un peu lui-même un animal sauvage. Il a un respect profond pour ces grands ours dont le massacre a été organisé au fil du temps, comme celui des bisons et même des indiens, et c'est l'observation, et parfois la rencontre dangereuse, avec cet animal, qu'il va le guérir. Son approche de ce que pourrait être la protection de ces grands ours va même à l'encontre de la politique des parcs nationaux et de celles de certains militants écologistes, car ce qu'il recherche ce n'est pas le respect de la nature qui sous-entend toujours une domestication et une réglementation, il rêve d'un espace où la nature puisse être laissée à sa propre sauvagerie, inviolée. Il cite Thoreau : "Dans la nature sauvage réside la préservation du monde". Une nature sans rien, sans gestion ou "développement" humain ; en créant des infrastructures, en balisant des sentiers de randonnées, l'homme s'est coupé de plus en plus de la nature, il a muté en une créature de plus en plus citadine et déconnectée de ses origines, mettant en péril sa propre capacité à survivre.