Mémoires du règne de François Ier. Tome 2, La politique universelle de Charles Quint

Or, à la fin, il fut accordé par les députés ce qui s'ensuit, savoir est que le Roy, arrivé en France, mettrait entre les mains de l'Empereur le duché de Bourgogne, promettant d'employer son pouvoir à le faire accorder aux états du pays, quitterait la souveraineté de Flandres et Artois et son droit du duché de Milan et du royaume de Naples et épouserait madame Aleonor, sœur de l'Empereur et douairière de Portugal, avec plusieurs autres conditions. Pour sûreté desquelles promesses, le Roy mettrait entre les mains des députés de l'Empereur, monsieur François, dauphin de Viennois, son fils aîné, et monsieur Henry, duc d'Orléans, le second. Ce que le Roy volontiers accorda, entendant bien que quelque promesse qu'il fit étant prisonnier, gardé et non sur sa foi, était de nulle valeur, et que par ci-après il pourrait par argent ravoir messieurs ses enfants.