Mémoires de la Grande Mademoiselle. Tome 4, Retour en cour (1657 - 1658)

Par : Mademoiselle de Montpensier

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  • Nombre de pages186
  • PrésentationRelié
  • Poids0.236 kg
  • Dimensions14,0 cm × 20,4 cm × 1,0 cm
  • ISBN978-2-84909-479-2
  • EAN9782849094792
  • Date de parution01/03/2009
  • CollectionSources histoire de France
  • ÉditeurPaléo

Résumé

" J'arrivai dans cette prairie à toute bride avec les gendarmes et les chevau-légers : leurs trompettes sonnaient d'une manière assez triomphante. Comme je fus proche du carrosse de la Reine, ils firent halte, et se mirent en escadron entre son carrosse et le mien : je mis pied à terre à vingt pas de celui de la Reine, à qui je baisai la robe et les mains. Elle me fit l'honneur de m'embrasser et de me dire qu'elle était bien aise de me voir ; qu'elle m'avait toujours aimée ; qu'il y avait eu des temps qu'elle avait été fâchée contre moi ; qu'elle ne m'avait point su mauvais gré de l'affaire d'Orléans ; que pour celle de la porte Saint-Antoine, si elle m'avait tenue, elle m'aurait étranglée. Je lui dis que je méritais bien de l'être, puisque je lui avais déplu ; que c'était un effet de mon malheur de m'être trouvée avec des gens qui m'avaient engagée à en user contre mon devoir. Elle me dit : "J'ai voulu vous parler de cela d'abord, et vous dire tout ce que j'avais sur le coeur ; j'ai tout oublié, il n'en faut plus parler : et soyez persuadée que je vous aimerai plus que je n'ai jamais fait." Je lui baisai les mains, et elle m'embrassa. "
" J'arrivai dans cette prairie à toute bride avec les gendarmes et les chevau-légers : leurs trompettes sonnaient d'une manière assez triomphante. Comme je fus proche du carrosse de la Reine, ils firent halte, et se mirent en escadron entre son carrosse et le mien : je mis pied à terre à vingt pas de celui de la Reine, à qui je baisai la robe et les mains. Elle me fit l'honneur de m'embrasser et de me dire qu'elle était bien aise de me voir ; qu'elle m'avait toujours aimée ; qu'il y avait eu des temps qu'elle avait été fâchée contre moi ; qu'elle ne m'avait point su mauvais gré de l'affaire d'Orléans ; que pour celle de la porte Saint-Antoine, si elle m'avait tenue, elle m'aurait étranglée. Je lui dis que je méritais bien de l'être, puisque je lui avais déplu ; que c'était un effet de mon malheur de m'être trouvée avec des gens qui m'avaient engagée à en user contre mon devoir. Elle me dit : "J'ai voulu vous parler de cela d'abord, et vous dire tout ce que j'avais sur le coeur ; j'ai tout oublié, il n'en faut plus parler : et soyez persuadée que je vous aimerai plus que je n'ai jamais fait." Je lui baisai les mains, et elle m'embrassa. "
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Mademoiselle de Montpensier
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