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Les photographies anciennes révèlent un Paris que nous ne connaissons plus. Ou à peine. Le plus surprenant est qu'en contemplant ces scènes de la vie ordinaire on croit entendre les appels des marchands des quatre saisons, le martèlement des sabots des chevaux sur le pavé, les cris des gamins s'égaillant en riant sur les trottoirs. Arrêt sur images. Du quartier des Quinze-Vingts à Bel-Air, de Picpus à Bercy, le 12e arrondissement offre différents visages.
Un troupeau de moutons emprunte le boulevard Soult en direction des abattoirs de La Villette, la locomotive à vapeur du train de Vincennes auréole de son panache la rue Moreau. Les ébénistes du faubourg Saint-Antoine exposent leurs meubles sur les trottoirs les jours de trôle. La villa du Bel-Air abrite une "institution de demoiselles" et propose à la location des appartements pour célibataires. Les négociants en vin et les débardeurs s'affairent aux entrepôts de Bercy, tandis que les ouvrières de la manufacture de tabac de Reuilly se massent devant les grilles.
A l'octroi de la porte de Charenton, les gardes ouvrent l'oeil.
