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Les médecins se sont toujours intéressés à la politique, car ils se sont toujours souciés du bien-être de leurs semblables. Cette participation a pris, au fil des siècles, les caractères les plus divers, de simple conseiller à dirigeant laissant une empreinte forte dans la vie politique du pays. Au total, c'est une galerie de portraits de plus de 300 médecins politiciens, de l'Antiquité à nos jours, qui est présentée dans ce livre par André Fabre.
On y retrouve par exemple Che Guevara, Salvador Allende à côté de Céline, Littré ou encore de Richet. Dans de nombreux cas, le médecin a eu une responsabilité politique précise. La difficulté n'est pas tant de définir la place occupée par celui-ci sur le classique échiquier politique droite-gauche-centre que de reconstituer le chemin souvent sinueux des engagements d'une carrière de politicien. Le constat d'un équilibre relatif entre médecins et politiciens est palpable.
Cet équilibre, perdurant depuis des siècles, était basé sur une véritable allégeance du médecin à la société et impliquait des rapports spécifiques entre les médecins et la politique. Dans notre monde moderne, un nouveau type de médecin est apparu : le médecin politicien professionnel, ce qui sous-entend le risque indéniable d'une médicalisation de la Santé publique. Les politiciens vont-ils prendre le contrôle de la médecine ? Il reste à espérer que ce fameux équilibre pourra perdurer.
Médecins et politiciens sont en effet condamnés à vivre et travailler ensemble. Xavier Riaud.
