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Ce livre rend hommage à Maurice Berteaux (1852-1911), homme politique majeur d'avant 1914. Député-maire de Chatou, président du Conseil Général de Seine-et-Oise, président de la commission du budget à la Chambre, plusieurs fois ministre de la Guerre, président du parti radical et radical-socialiste, titulaire d'une charge d'agent de change, il fait partie de la grande bourgeoisie parisienne. Cela ne l'empêche pas d'avoir des idées très avancées et modernes pour l'époque, sur les droits sociaux des ouvriers et des cheminots, sur la création de l'impôt général et progressif sur le revenu et sur la promotion de l'industrie de l'aviation toute naissante.
Très anticlérical, c'est un défenseur acharné de la laïcité. Ministre de la Guerre, il fait voter le service militaire de deux ans pour tous et lance un vaste programme de modernisation des armées. Figure emblématique de la IIIe République et fin politicien, il avait de sérieuses chances d'être élu Président de la République lorsqu'il trouva la mort, le 21 mai 1911, dans un tragique accident. Après des obsèques nationales, il tombe dans l'oubli.
Plus de 60 municipalités, à Paris et en région parisienne, ont donné son nom à une rue, avenue, place ou école de leur commune.
Un éclairage surprenant sur le parlement français avant 1914
En faisant la chronique détaillée de l'activité politique de Maurice Berteaux, ce livre fait revivre la Troisième République parlementaire à travers l’un de ses très bons et très habiles représentants. On voit vivre de l’intérieur le parti radical, qui veut incarner la République, et même reprendre l’œuvre de la Révolution, dans une France de citoyens responsables. Maurice Berteaux, un notable de ce partil, est une excellente illustration de son anticléricalisme forcené, son patriotisme, son souci sincère des petits, sa franc-maçonnerie, son goût des banquets, son sens de la camaraderie non seulement de parti, mais parlementaire. Très gros travail de documentation, qu’on oublie du fait de la vivacité du récit, qui parait couler de source.