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Ces deux actrices dites comiques ont dû renoncer, faute d'engagement, à la carrière de tragédienne dont elles avaient rêvé. Elles sont donc devenues, à leur corps défendant, des actrices comiques. Mais leur intelligence, leur parfaite diction et leur goût de la littérature leur permirent de rencontrer Guitry qui leur confia des personnages ambigus et cruels, car la dernière partie de sa vie et de sa carrière, après la Libération, reflétait sa mélancolie et son pessimisme.
Dans Le Diable boiteux ou dans Deburau, il confia à Jeanne le rôle d'un personnage hypocrite, comploteur et cruel. Dans La Vie d'un honnête homme, Marguerite fut une bourgeoise cynique qui ne faisait plus rire du tout. Jeanne joua quand même pour Cavalcanti, Ophüls, L'Herbier, Duvivier (2 fois), Clouzot (3 fois) et Becker. Elle travailla longtemps sous la direction de Firmin Gémier qui créa le TNP.
Marguerite tourna pour le grand Renoir puis avec Yves Mirande, Raymond Bernard et Christian-Jaque.
