Marguerite Duras au risque de la philosophie. Pascal, Rousseau, Diderot, Kierkegaard, Lévinas

Par : Françoise Barbé-Petit

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  • Nombre de pages210
  • PrésentationBroché
  • Poids0.286 kg
  • Dimensions14,5 cm × 21,0 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-84174-506-7
  • EAN9782841745067
  • Date de parution07/01/2010
  • CollectionPhilosophie en cours
  • ÉditeurKimé

Résumé

Tout a été dit sur Duras, hormis son rapport à la philosophie. Présentée comme l'écrivaine du désir, du plaisir physique et de la jouissance du soi, l'auteure d'Hiroshima mon amour est aussi perçue comme celle qui a su saisir la douleur des autres. Mais on a ignoré, de fait, les références à Diderot ou à Rousseau. Paradoxalement, Duras qui se méfie des intellectuels, en appelle souvent à la sagesse des anciens pour s'interroger sur les métamorphoses du temps et de la matière. Comprendre pourquoi l'amour se défait, puis ensuite inscrire l'histoire de la passion qui n'est plus, telle est bien pourtant la trame des romans de Duras. La créatrice de LoI.V.Stein qui a si bien décrit la dépossession de son personnage au moment de la perte de l'amour ne pouvait qu'être séduite par les pensées de Pascal et de Kierkegaard lorsqu'elles s'emparent de la description du ravissement de l'homme par Dieu. N'être plus soi-même parce que l'on est envahi par un tout autre que soi, ne plus s'appartenir pour s'approcher de l'autre ou du grand Autre constituent des moments charnières chez la romancière comme chez les philosophes. Sans le vouloir et sans le savoir, Duras serait-elle devenue, malgré elle et à son insu, une philosophe ?
Tout a été dit sur Duras, hormis son rapport à la philosophie. Présentée comme l'écrivaine du désir, du plaisir physique et de la jouissance du soi, l'auteure d'Hiroshima mon amour est aussi perçue comme celle qui a su saisir la douleur des autres. Mais on a ignoré, de fait, les références à Diderot ou à Rousseau. Paradoxalement, Duras qui se méfie des intellectuels, en appelle souvent à la sagesse des anciens pour s'interroger sur les métamorphoses du temps et de la matière. Comprendre pourquoi l'amour se défait, puis ensuite inscrire l'histoire de la passion qui n'est plus, telle est bien pourtant la trame des romans de Duras. La créatrice de LoI.V.Stein qui a si bien décrit la dépossession de son personnage au moment de la perte de l'amour ne pouvait qu'être séduite par les pensées de Pascal et de Kierkegaard lorsqu'elles s'emparent de la description du ravissement de l'homme par Dieu. N'être plus soi-même parce que l'on est envahi par un tout autre que soi, ne plus s'appartenir pour s'approcher de l'autre ou du grand Autre constituent des moments charnières chez la romancière comme chez les philosophes. Sans le vouloir et sans le savoir, Duras serait-elle devenue, malgré elle et à son insu, une philosophe ?