Marché-monde ou Ecomunisme

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Résumé

Cet ouvrage met en évidence trois dimensions majeures de la compréhension du déroulement de l'histoire : L'intentionnalité marchande qui est le ciment de la civilisation de l'ordre et l'avènement du capitalisme ; L'opposition irréductible entre l'esprit de concurrence et l'esprit de partage à reconquérir ; L'échec des pseudo-communismes qui nous invite à mettre en oeuvre de nouveaux paradigmes révolutionnaires.
Il y a une nécessité à mettre en oeuvre une autre politique apte à nous conduire du Marché Monde vers le post-capitalisme : "l'éconumisme".

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/04/2016
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-343-09069-6
  • EAN
    9782343090696
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    254 pages
  • Poids
    0.31 Kg
  • Dimensions
    13,0 cm × 21,0 cm × 2,0 cm

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À propos de l'auteur

Biographie d'André Prone

André Prone vu par l'érudit poète Belge : Paul Van melle. Un Darwin de poésie. Il fut un temps où les explorateurs se passionnaient pour gommer les parties restées blanches et vides des cartes géographiques. Surtout au siècle XVIII, mais il ne faut pas oublier Marco Polo ni les grandes migrations préhistoriques qui ont laissé les premières oeuvres d'art dans presque toutes les grottes habitables ou non, mais habitées tout de même par les ancêtres lointains de l'humanité.
Les portraits d'animaux et les silhouettes de chasseurs, les mains appliquées en négatif sur les parois couvertes des seules couleurs offertes par la nature, des reliefs sculptés déjà lorsque les inégalités du mur le suggérait, tout cela nous oblige à une modestie hélas peu fréquente chez les artistes et poètes du siècle XXI ! Alors quand je rencontre un scientifique, un géologue, donc familier des passés de notre planète et de plus écrivain et poète, j'ai le sentiment de toucher un découvreur comme Darwin, aussi inventif qu'observateur, de la nature comme de la société.
André Prone serait donc un Marco Polo de notre temps ; peut-être même un Darwin modifiant complètement notre vision du monde ? Il serait capable de faire changer en "évolution" les trop vieilles poésies ? N'allons pas si loin, mais je dois reconnaître que l'homme et le poète sont passés par des expériences de vie qui pourraient modifier le regard que nous portons sur certaines productions trop traditionnelles d'hier et d'aujourd'hui.
Un autre aspect du personnage est une dimension militante apparue dès le premier recueil, Le silence et la vie, de 1986, lorsqu'il avait encore à peine abordé la quarantaine et avait à peine voyagé. Je crois que c'est déjà l'assemblage de ce qu'il avait écrit avant 1986. On y trouve manifestement des poèmes de jeunesse comme en écrivent tous les jeunes poètes. Mais déjà se dégage de l'ensemble, publié à compte d'auteur comme presque tous les premiers essais de toute la poésie mondiale, le futur poète.
Poèmes d'amour comme "Tes vingt ans", qui montrent malgré tout ce que le poète deviendra, et poèmes d'observation de la nature où le poète, sans décrire toujours les paysages, leur donne une réalité dans des formes libres mais qui ne refusent jamais l'apport si essentiel et tellement oublié par ceux qui se croient poètes sans rien savoir de ceux du passé, la métrique et le contrôle de l'émotion, comme cette prose bâtie et solide "L'attente".
Ou la grande chanson célébrant "Mon pays". Mais déjà apparaissent les premiers textes d'une révolte qui se construira plus amplement dans les années et les recueils suivants, lorsque ce ne sera plus seulement la transcription fortement ressentie d'affiches et des slogans que nous avons tous connus et qui parfois ont entamé notre spontanéité en s'alignant trop sur ce que nous avons découvert plus tard (ou même fort tard, comme Aragon et les premiers surréalistes) lorsque nous avons fait le tri entre la poésie et la propagande.
"Le drapeau rouge" est un essai d'aller un peu plus loin que les phrases des recueils initiaux de Maïakovski et des poèmes criés du jeune Aragon. Les poètes ont besoin de se découvrir et de se construire en se débarrassant à mesure des influences. André Prone a pu faire ce chemin difficile au fil des années et a pu devenir lui-même à part entière après l'indispensable école de la vie et grâce à sa formation scientifique, qui l'a empêché de tomber dans beaucoup de pièges.
De plus la vie de chercheur et de voyageur, dont il parle encore aujourd'hui dans le texte Expérimentation que j'ai publié avec grand plaisir en janvier 2013 (Inédit 260). Il ne va pas si vite et s'il nous sort à présent la présente anthologie de ses poèmes de sa bonne vingtaine de recueils et de ses collaborations à une dizaine de revues, c'est parce qu'après tant de voyage et d'aventures, il est revenu à sa Marseille natale en sage, ayant découvert sa forme, définitive pour l'instant, et s'être stabilisé par la rencontre en Thaïlande, lors d'un de ses derniers voyages de chercheur universitaire, d'une épouse passionnées comme lui de littérature et de plus de traduction.
J'ai à peine parlé de l'engagement du poète dans les luttes sociales et c'est très injuste, car il s'agit d'une importante part de la vie d'André Prone, très loin des habituelles indifférences ou même des reniements de tant d'autres. J'ai moi-même connu des passages dont je ne suis pas trop fier avant de reprendre sans une ombre de regret la route montueuse et caillouteuse d'une sincérité absolue, sans tenir le moindre compte des avis et critiques des autres.
L'hommage de Prone à Jean Ferrat, dès 2010, montre bien que si les yeux restent ouverts et les découvertes des graves dérives et pire encore, douloureuses d'ailleurs, les intentions premières demeurent intactes. Je ne suis pas un utopiste, mais comme Prone je me refuse à gommer la beauté des utopies détruites, déformées, devenues parfois sources des pires horreurs et même du rejet des meilleurs hommes et femmes trompés par leur désir fervent de justice et de beauté.
Il est encore un thème qui a dû lui être cher pendant longtemps et qui peut-être le lui est encore : la recherche de la paix dans le monde. On constate tous les jours qu'il n'en est pas encore question, loin de là. Dans un récent de mes éditos, j'estimais avec optimisme que l'on verrait des aperçus timides dans quelques générations ! Dans les poèmes rassemblés dans son Anthologie des chants terrestres, André Prone glisse des appuis à ce "Mouvement de la paix" dont on a dit tant de mal et qui était cependant un espoir qui n'avait de tort que d'être mélange des meilleurs et des pires états se croyant partisans de la paix.
Il y eut des millions de naïfs, moi compris et manifestement Prone, pour y croire avant que tout s'écroule. En particulier dans le recueil collectif de 1987 "Cent poèmes pour la paix". C'était une époque où personne vraiment ne doutait de l'intention des humains de faire la paix lorsque les murs seraient tombés. Prone était alors en contact étroit avec syndicats et autres mouvements de bonne volonté.
Aujourd'hui rien ne va plus et la suite des recueils du poète, hormis ces cris "engagés" simplement reconnaissables et rattachés à une brève période de l'histoire ainsi qu'aux divers âges de l'écrivant, montre bien que la poésie ne se définit pas, qu'il y a moyen de la faire de l'infiniment petit à l'infiniment grand, du ciron de La Fontaine aux géants de Hugo. Aucun des recueils de Prone ne ressemble aux autres.
Il aborde tous les thèmes possibles et utilise toutes les formes poétiques, de la plus traditionnelle à la plus avant-gardiste. Mais il reste un "parleur" et n'est jamais chansonnier. Sans doute cela vient-il de sa formation universitaire, mais aussi du temps des rencontres, sinon des meetings et discussions entre "camarades" lorsque le temps était encore à la fraternité. Ce sont les longs textes manifestement réfléchis longuement et les aussi longues rêveries devant les paysages qui fondent l'inspiration majeure de cette poésie.
Je ne puis cependant oublier la réflexion, constante et profonde, qui ne fait pas ressembler André Prone à ces poétereaux qui trop souvent occupent les scènes médiatiques sans leur apporter les nourritures sensibles et goûteuses si nécessaires aux humains. Les proses aussi, et les articles parus ici ou là dans le beau désordre d'une vie de passions assumées avec la joie des enfants découvrant un monde qu'ils ne comprendront peut-être pas, mais qui leur donnera l'avantage sur leurs contemporains devenus depuis deux siècles immensément indifférents au beau et à l'humain en privilégiant l'inutile et l'argent.
Ce qui importe peut-être le plus dans la démarche de Prone, c'est qu'il ne cesse de réfléchir à l'essentiel. J'ai choisi dans le volume de presque 500 pages un texte extrait d'un recueil de 2010, Cet univers-là, et qui me semble représentatif de ce qu'il est devenu, soit un homme complet, avec toute l'histoire du monde et sa propre histoire si mêlées et si caractéristiques qu'au lieu, comme il est habituel dans les études relatives à une oeuvre complète ou presque complète, de me mettre à citer des petites phrases pêchées dans un ensemble où l'on parle de tout ce qui fait un homme, sans ordre perceptible, j'ai préféré choisir ce qui m'a paru très complet pour cerner cette personnalité complexe, et cela dans un poème intitulé "libre et au-dessus", soit très exactement ce que je pense de lui.
Je commence : "... Porte les rocs au vent et embrume de rêves la vieille plaine ancestrale..." pour évoquer dès l'abord le géologue et le poète, rêveur comme il se doit. Pour le temps de notre nouveau siècle XXI, presque incompréhensible : "... l'homme gouvernant de plus en plus sombre/ Te pendra à la branche qui accepte la mort". Là c'est le militant découragé de tant de luttes dont ne reste que le courage de les avoir menées : "Qu'attends-tu pour riposter comme le tonnerre / Porter haut dans le ciel ta pensée reverdie".
J'ai vu là le début d'une renaissance. "En vain tu expérimentes une troisième voie/ Mais qu'as-tu donc à redouter (...) Porte aux oreilles lointaines l'écho profond de la révolution maîtrisée". Puis l'on passe aux pierres : "L'oiseau au flanc des mers saisit dans son bec un caillou..." Et cet espoir qui demeure : "A force d'espérer une barbe de capucin / couvre tes maigres joues d'homme / jusqu'à ce rivage où le vent de l'avenir croit encore en toi".
Paul VAN MELLE.

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