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«Mama Girl est toute rose, elle a les cheveux roux, et elle sait exactement comment on se fait belle. D’abord on prend un bain, puis on se met de la poudre, partout, ensuite on se maquille, et enfin on s’habille. Quand on a fait tout ça, on ressemble à une grande fille. Moi aussi je pourrais y arriver, seulement je suis encore toute plate, et pleine d’os, au lieu d’être tendre. Je pèse trente kilos et Mama Girl en pèse soixante».
Maman, je t’adore conte l’exquise aventure d’une mère et de sa fille à la conquête de Broadway et des feux de la rampe. Et le roman tout entier est à l’image de l’oeuvre de Saroyan, empreint d’une grâce désinvolte, d’une espièglerie aérienne - ce qu’on appelle l’esprit d’enfance.
Maternité mélancolique
Vif et pétillant, ce roman met en scène une mère et sa fille à New-York, attirées par les néons de Broadway, l'enfant taisant ses désirs et ses rêves pour préserver l'actrice en devenir, nostalgique, sans doute dépressive. Écrit en 1956, ce livre porte un regard moderne sur la féminité, loin de cantonner le deuxième sexe aux fourneaux et à la maternité malgré la tendance de l'auteur à les associer à la folie ou à la mélancolie (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/07/22/maman-je-tadore-william-saroyan/)