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Le bonneteau institutionnel auquel l'Etat s'est prêté depuis quarante ans a en réalité conduit à une sorte d'euthanasie des maires, amputés de leurs pouvoirs et soumis à une pression bureaucratique et financière de plus en plus rude. Un système dont tout le monde fait les frais, jusqu'au président de la République lui-même, englué dans la gestion d'affaires de second ordre et exposé à tous les vents de mécontentement.
L'exécutif, à travers cette hypocrisie décentralisatrice, pensait préserver son pouvoir. Il a en réalité créé les conditions de son impuissance. Entre concentration du pouvoir central et assèchement du pouvoir local, c'est ainsi tout l'édifice qui se trouve aujourd'hui "empêché", de la base au sommet. Jusqu'où, jusqu'à quand ? Et si le maire, que certains ont un peu trop vite rangé au rayon d'un folklore républicain désuet, était celui par lequel la régénération démocratique devait passer en priorité ?