Qui est MAGNUS ? En premier lieu, ce sont six lettres brodées sur un foulard attaché au cou d'un ours en peluche. Cet ourson appartient à un petit garçon qui a été retrouvé dans les ruines d'une ville allemande, bombardée lors de la deuxième guerre mondiale. Recueilli dans un orphelinat, puis adopté par un couple allemand, il grandira sans aucun souvenir de ses cinq premières années entre ceux qu'il croit être son père et sa mère, élevé dans l'idéologie nazie, baptisé Franz-Georg en mémoire de ses deux oncles maternels morts en héros sur le front russe. Et puis le vent de
l'Histoire ayant tourné, les alliés envahissent l'Allemagne, la famille doit fuir jusqu'en Autriche. Le père de Franz-Georg, lui, est contraint de s'exiler en Amérique du Sud et ne donnera jamais plus de ses nouvelles. Sa mère s'épuise à l'attendre et finit par confier Franz-Georg à son frère aîné, pasteur, qui avait fui l'Allemagne lors de la montée du nazisme pour s'installer en Angleterre. L'enfant découvre alors un autre monde, une autre idéologie, il réalise que sa famille n'est pas celle qu'il croyait, il prend un autre nom. L'ourson l'a suivi et fait naitre en lui d'étranges bribes de ce qui pourraient être des souvenirs. C'est là que commence sa ""vraie" vie.
Entre le conte et le roman initiatique, Sylvie Germain nous livre ici le récit d'une quête d'identité, d'une recherche de soi. Comment un jeune homme, armé seulement de la certitude de ce qu'il n'est pas, pourra t-il un jour percer le mystère de son identité ? Pour cela il ne dispose que d'un fil conducteur : l'ourson ainsi que de rêves et de "flashes" : une femme environné de flammes, une langue étrangère inconnue mais aux accents toutefois familiers. Il va lui falloir grandir, mûrir, accepter d'aller très haut dans ses certitudes, sombrer très bas dans la désillusion et puis enfin tout abandonner.
Dans cet ouvrage, pas de chapitres, mais des fragments alternant avec des séquences ou des notules qui détaillent certaines images, qui expliquent certaines situations. La plume de Sylvie Germain est fluide, poétique ; beaucoup d'émotion se dégage du récit de la vie de ce petit garçon qui ne connait pas ses origines et qui malgré tout décide d'aller de l'avant. Magnus est un grand roman émouvant, poétique, éprouvant aussi. J'ai beaucoup aimé......
MAGNUS de Sylvie GERMAIN
Qui est MAGNUS ? En premier lieu, ce sont six lettres brodées sur un foulard attaché au cou d'un ours en peluche. Cet ourson appartient à un petit garçon qui a été retrouvé dans les ruines d'une ville allemande, bombardée lors de la deuxième guerre mondiale. Recueilli dans un orphelinat, puis adopté par un couple allemand, il grandira sans aucun souvenir de ses cinq premières années entre ceux qu'il croit être son père et sa mère, élevé dans l'idéologie nazie, baptisé Franz-Georg en mémoire de ses deux oncles maternels morts en héros sur le front russe. Et puis le vent de l'Histoire ayant tourné, les alliés envahissent l'Allemagne, la famille doit fuir jusqu'en Autriche. Le père de Franz-Georg, lui, est contraint de s'exiler en Amérique du Sud et ne donnera jamais plus de ses nouvelles. Sa mère s'épuise à l'attendre et finit par confier Franz-Georg à son frère aîné, pasteur, qui avait fui l'Allemagne lors de la montée du nazisme pour s'installer en Angleterre. L'enfant découvre alors un autre monde, une autre idéologie, il réalise que sa famille n'est pas celle qu'il croyait, il prend un autre nom. L'ourson l'a suivi et fait naitre en lui d'étranges bribes de ce qui pourraient être des souvenirs. C'est là que commence sa ""vraie" vie.
Entre le conte et le roman initiatique, Sylvie Germain nous livre ici le récit d'une quête d'identité, d'une recherche de soi. Comment un jeune homme, armé seulement de la certitude de ce qu'il n'est pas, pourra t-il un jour percer le mystère de son identité ? Pour cela il ne dispose que d'un fil conducteur : l'ourson ainsi que de rêves et de "flashes" : une femme environné de flammes, une langue étrangère inconnue mais aux accents toutefois familiers. Il va lui falloir grandir, mûrir, accepter d'aller très haut dans ses certitudes, sombrer très bas dans la désillusion et puis enfin tout abandonner.
Dans cet ouvrage, pas de chapitres, mais des fragments alternant avec des séquences ou des notules qui détaillent certaines images, qui expliquent certaines situations. La plume de Sylvie Germain est fluide, poétique ; beaucoup d'émotion se dégage du récit de la vie de ce petit garçon qui ne connait pas ses origines et qui malgré tout décide d'aller de l'avant. Magnus est un grand roman émouvant, poétique, éprouvant aussi. J'ai beaucoup aimé......