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Pour retrouver son petit-fils préféré qui a disparu en France, avalé par l'ogre du football, Madame Bâ Marguerite, née en 1947 au Mali, sur les bords du fleuve Sénégal, présente une demande de visa. Une à une, elle répond scrupuleusement à toutes les questions posées par le formulaire officiel 13-0021. Et elle raconte alors l'enfance émerveillée au bord du fleuve, l'amour que lui portait son père, l'apprentissage au contact des oiseaux...
Sa passion somptueuse et douloureuse pour son trop beau mari peul, ses huit enfants et cette étrange "maladie de la boussole" qui les frappe... Sans fard ni complaisance, c'est l'Afrique d'aujourd'hui qui apparaît au fil des pages, l'Afrique et ses violences, ses rêves cassés, ses mafias, mais aussi ses richesses éternelles de solidarité et ce formidable tissage entre les êtres. Quinze ans après L'Exposition coloniale, Erik Orsenna explore à nouveau les relations de la France avec son ancien empire.
Mais cette fois, c'est le Sud qui nous regarde.
Aux sources de l'émigration
L'histoire de Marguerite BÂ est simple, belle et triste. Erick Orsenna nous raconte l'Afrique au quotidien à travers la vie de Mme BÂ, le travail, la misère, l'espoir, la solidarité, la condescendance et l'exploitation par le Nord.
Mais le récit reste plutôt superficiel en dehors de quelques passages forts sur la françafrique, sur les rapports deshumanisés de l'émigration, la démonstration que l'homme est un loup pour l'homme. On est loin des récits haut en couleur d'Alexander MC Call Smith avec les aventures de Ma Ramotswe mais ce roman peut trouver sa place dans vos lectures "africaines", en passant par "le rêve du celte" de Mario Vargas Llossa ou "Rouge impératrice" de Léonora MIANO. Bonnes lectures