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Né d'une mère alors âgée de 16 ans, il a grandi dans une famille recomposée au sein de laquelle il ne s'est jamais senti accepté. Après avoir subi le rejet de son beau-père, agacé par cet enfant rebelle et immensément intelligent, il est placé en pensionnat et vivra cette privation de liberté comme une forme d'ostracisme. Blessé, il se forge une carapace et s'interdit tout sentimentalisme. La famille ne représente rien à ses yeux, aime-t-il à dire.
Il se cherchera cependant plusieurs pères de substitution, parmi eux Dominique Poncet dont il a fait partie de l'étude pendant une dizaine d'années. En amitié, il se montre souvent fusionnel et évoque ses relations privilégiées avec Alain Delon ou Frédéric Dard, dont il est devenu très proche alors même qu'il défendait le ravisseur de sa fille. En amour, il est plus courtisé que conquérant, tolère mal l'usure du temps, et déclare avoir souffert à en crever lors de nombreuses ruptures.
Dominique Warluzel, dont le père est mort brutalement à 37 ans, a toujours vécu en sachant que tout peut s'arrêter du jour au lendemain. D'où son avidité de lectures, de rencontres, de connaissances. De là vient aussi sans doute son charisme singulier. Car s'il fréquente de nombreuses personnalités connues, ce n'est pas uniquement parce qu'il les admire. C'est aussi qu'il les regarde dans les yeux et les attire à lui.
Aujourd'hui, Dominique Warluzel détient toujours ce magnétisme et sa rage de vivre, malgré ses accès de désespoir et son corps à qui il doit réapprendre à fonctionner. Il se confie au lecteur de manière humble et presque familière, il touche par sa sincérité et son courage.
