Au soir de ma vie, me voilà totalement oubliée. Mais celam'indiffère, car je n'ai jamais recherché la notoriété. Nonprémédité et peu connu, mon rôle a été déterminant pour l'avancée de la Francevers sa modernité. Alors que rien ne m'y destinait, je suis devenue l'égérie degrands acteurs de l'automobile naissante, la muse qui les a conseillés, stimulés, parfois même bousculés. Etrange destinée pour une femme encette fin du XIXe siècle.
Les femmes avaient encore si peu le droit de dire oude faire, pas même celui de gérer leurs propres biens et toujours pas dereconnaissance citoyenne. Volontarisme et entrepreneuriat étaient encore desgros mots. Que dire, alors, d'une ingérence dans le milieu si masculin du mondetechnique et industriel ? Pourtant, historiens et spécialistess'accordent à dire que, sans moi, l'industrie automobile n'aurait pas jailliaussi vite, et que la France n'aurait pas été la première au monde dans cedomaine.
Si les noms d'Edouard Sarazin, René Panhard, Emile Levassoret Gottlieb Daimler sont restés dans la mémoire des passionnés d'automobile, quiconnaît aujourd'hui celui de la petite provinciale dont le rôle auprès d'eux aété essentiel, pour faire émerger une industrie, dont les conséquences humaineset économiques sont considérables et qui a fait naître une passion dans le coeurdes hommes ? Cette petite provinciale, cette femme modeste, c'étaitmoi.
Je m'appelle Louise Cayrol.
Au soir de ma vie, me voilà totalement oubliée. Mais celam'indiffère, car je n'ai jamais recherché la notoriété. Nonprémédité et peu connu, mon rôle a été déterminant pour l'avancée de la Francevers sa modernité. Alors que rien ne m'y destinait, je suis devenue l'égérie degrands acteurs de l'automobile naissante, la muse qui les a conseillés, stimulés, parfois même bousculés. Etrange destinée pour une femme encette fin du XIXe siècle.
Les femmes avaient encore si peu le droit de dire oude faire, pas même celui de gérer leurs propres biens et toujours pas dereconnaissance citoyenne. Volontarisme et entrepreneuriat étaient encore desgros mots. Que dire, alors, d'une ingérence dans le milieu si masculin du mondetechnique et industriel ? Pourtant, historiens et spécialistess'accordent à dire que, sans moi, l'industrie automobile n'aurait pas jailliaussi vite, et que la France n'aurait pas été la première au monde dans cedomaine.
Si les noms d'Edouard Sarazin, René Panhard, Emile Levassoret Gottlieb Daimler sont restés dans la mémoire des passionnés d'automobile, quiconnaît aujourd'hui celui de la petite provinciale dont le rôle auprès d'eux aété essentiel, pour faire émerger une industrie, dont les conséquences humaineset économiques sont considérables et qui a fait naître une passion dans le coeurdes hommes ? Cette petite provinciale, cette femme modeste, c'étaitmoi.
Je m'appelle Louise Cayrol.