Une fois n'est pas coutume, le nouveau roman d'Olivier Norek n'est pas un polar mais un roman historique dont le sujet est un événement peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, l'invasion de la Finlande par l'Union soviétique.
Il s'intéresse notamment à un jeune paysan, Simo, qui va devenir le sniper le plus dangereux de l'armée finlandaise, à tel point que les soldats russes le surnommeront la « Mort blanche ».
Basé sur une solide documentation, Les guerriers de l'hiver est la nouvelle pépite de l'excellent Olivier Norek.
Éros et Thanatos ont souvent fait bon ménage à trois avec l'âme irlandaise - déchirement oblige. Quand Francis Stuart écrit, sous forme à peine...
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Livré chez vous entre le 18 février et le 20 février
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Résumé
Éros et Thanatos ont souvent fait bon ménage à trois avec l'âme irlandaise - déchirement oblige. Quand Francis Stuart écrit, sous forme à peine romancée, l'histoire de sa vie, ce mélange est aussi détonant que des grenades qu'on va dégoupiller sur le trajet de frères ennemis. Encore faut-il croire à une Cause et l'investir d'une dimension sacrée.
Arrivé dans ces moments de bilan, l'auteur, qui vient de nous quitter presque centenaire (1902-2000) et qui, quand il publie Liste noire (1971), accuse ses soixante-dix ans, se penche, comme on dit, sur son passé, qu'il arrête dans une Europe en ruine, où il n'a pas trouvé sa place. Cet apatride du cœur n'a eu qu'une seule étoile sur quoi fixer ses yeux : la vie lui a fourni des occupations, l'art seul est son métier. Depuis les grands ancêtres, on n'avait pas vu dandysme aussi mystique et qui aille au fond de sa logique - se perdre soi-même, dans le grand naufrage des valeurs, lugubrement ravalées au quotidien, au consensuel.
Né poète, il devient écrivain. Yeats le remarque jeune et le couronne personnellement, malgré leurs liens ambigus : ce héros de l'Irlande a en autrefois Maud Gonne pour muse, et s'est ému, dit-on, pour la fille de celle-ci, Iseult, que notre personnage, ce blanc-bec, épousera. Mari lointain, trop habité par un ailleurs inaccessible, fermé à cette horreur qu'on connaît trop sous le nom de communication, véritable aventurier de la rencontre, notre homme, par sa singularité, se trouve conduit à choisir de s'installer à la veille de la guerre en pays nazi. Ce Voyage au bout d'on ne sait quoi, et qui n'a pas de nom, si complexe, si aberrant soit-il, n'est qu'un ultime avatar de l'extrême.
Au moins en retire-t-il une éthique de l'écriture, reposant sur de grands modèles, et mimant, dans une prose à l'allemande (dont seul Proust en France nous offrirait une métaphorique transposition), les arabesques hamlétiennes d'une âme à la dérive.