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Traduit ici pour la première fois en français, ce livre fit sensation en Europe en 1816 à sa première publication, et fit comparer son auteur à Madame de Staël. Il est ici accompagné d'un commentaire et d'une annotation qui en éclairent la portée pour le lecteur d'aujourd'hui : reprenant la forme classique du journal par lettres, le texte a l'apparence d'anecdotes de voyage centrées sur la Rome pontificale des années 1808-1810, mais Friederike Brun le transforme en une méditation politique et y développe une critique radicale du despotisme napoléonien.
Elle tient la chronique de la vie des communautés d'expatriés allemands, rapporte l'hostilité de la population et du clergé de Rome au nouveau pouvoir imposé par les Français, et éclaire d'un jour sombre les premiers temps de la domination napoléonienne dans la Ville Eternelle, sous les ordres du préfet Tournon et du général Miollis. A l'arrivée, la protestante danoise dresse un émouvant éloge du pape Pie VII, considéré tout à la fois comme victime de l'arbitraire et comme symbole de la résistance passive au tyran, et elle appelle de ses voeux le retour de l'Europe à la liberté.