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A la suite du travail fondateur de Jürgen Habermas, le concept d'espace public occupe une place de choix dans les débats sur les pratiques de communication délibérative en contexte démocratique. L'auteur, en s'appuyant sur les propres reformulations critiques d'Habermas, tout en identifiant les écarts existant entre la normativité du philosophe et la réalité des pratiques communicationnelles, nous propose une reformulation théorique alimentée par un travail de terrain mais également par une expérience de l'exercice de la communication politique à une échelle intermédiaire, l'échelle régionale.
La proposition est originale par le fait qu'elle défende la régulation par le débat de la sphère économique. Mais rapport plus spécifique de cet ouvrage est de proposer un nouveau regard sur l'espace public en prenant en compte ses dimensions territoriales constitutives et les questions de territorialité qui [alimentent en retour. Ainsi, les nouveaux territoires de la démocratie seraient-ils confrontés à un double défi, celui de conforter leur espace public source de légitimité en contexte démocratique, tout en acceptant de mettre en débat leur propre pertinence territoriale.
La pluralité simultanée de ces espaces pose enfin la question de la construction d'un débat public intégrant des échelles pertinentes multiples. Dès lors, l'enjeu est de penser la cohabitation entre des espaces ayant chacun une légitimité devenue nécessairement partielle.
