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Au fond de la jungle mexicaine, des projecteurs s'allument en pleine nuit : un groupe de migrants, trahis par leurs passeurs, est pris d'assaut par des trafiquants. Certains sont exécutés, les autres sont stockés dans des camions pour être livrés alentour. Sous la direction des deux chefs de bande, Estela et Epitafio, les convois prennent la route des montagnes. Ces terribles amants jouissent de leur pouvoir et des souffrances qu'ils infligent.
Liés par un amour indéfectible, ils tentent vainement de communiquer pour se dire leurs sentiments et leurs espoirs d'une nouvelle vie. Tenu en haleine, le lecteur navigue entre les différents protagonistes et se surprend à s'attacher à eux : Estela et sa cargaison dans une direction, Epitafio dans une autre, son homme de main occupé à ourdir quelque vengeance, les jeunes passeurs qui répètent inlassablement leur triste tour...
tandis que le choeur des migrants devient peu à peu "sans voix, sans âme et sans nom". Dans ce récit construit avec une impeccable maîtrise, Emiliano Monge met à nu l'horreur et la solitude, la puissance du mal, mais aussi l'amour, la loyauté et l'espérance qui animent les êtres, même les plus vils. Tragédie moderne à la prose rythmée, Les terres dévastées happent le lecteur dans un tourbillon aussi bouleversant que dérangeant.
Les terres dévastées
Dans la jungle mexicaine, un groupe de migrants est arrêté par des trafiquants.
On entend, dans les malles des camions, le murmure de ces sans voix, sans âme et sans nom, qui vient là, remuer le lecteur, lui visser dans la tête ces inhumanités trop humaines.
Une histoire brutale, violente et passionnelle dans une Amérique Latine où les migrants sont considérés comme une simple marchandise.
Où les passions des trafiquants se déchaînent, les caractères explosent, la haine et le mépris mais aussi l'amour et le désir se côtoient dans un ballet parfois suffocant mais au combien tourbillonnant.
Endiablée et terrible, la prose d'Emiliano Monge n'a pas fini de vous hanter.