Les Tchèques et leur communisme. Mémoire et identités politiques

Par : Françoise Mayer

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  • Nombre de pages306
  • PrésentationBroché
  • Poids0.56 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-7132-1815-2
  • EAN9782713218156
  • Date de parution01/12/2003
  • CollectionCivilisations et sociétés
  • ÉditeurEHESS

Résumé

Après l'effondrement des régimes du " socialisme réel ", le rejet du communisme devint un trait constitutif des régimes démocratiques en formation en Europe Centrale dans les années 1990, mais certains, comme les Tchèques, sont allés plus loin que d'autres. Leur dispositif juridique de décommunisation est l'un des plus riches de la région, et la question du passé, plus qu'ailleurs, reste au centre des processus d'identification politique et sociaux. Faut-il chercher les raisons de cette présence du passé dans le poids d'une expérience particulière du communisme, ou bien plutôt dans des modalités plus profondes de l'identité tchèque à travers l'histoire ? La décommunisation tchèque ne serait-elle pas un mythe de plus à inscrire au florilège tchèque, une façon de dire " nous ", plus qu'un moyen de régler des comptes avec le passé ? Pour répondre à ces questions, il importait de s'affranchir des modes de penser le rapport au passé dans une société sortant du communisme en termes de " gestion de l'héritage ", et de considérer les références à ce passé particulier comme des éléments d'un discours plus large sur l'identité. En confrontant plusieurs registres de discours sur le passé dans la société tchèque (politique, juridique, historien, national, partisan, communautaire), sondant ce qui lie ces discours entre eux, ce livre propose une sociologie de la mémoire du communisme chez les Tchèques dans les années 1990, pour contribuer à une meilleure compréhension des mutations mentales à l'œuvre dans cette société.
Après l'effondrement des régimes du " socialisme réel ", le rejet du communisme devint un trait constitutif des régimes démocratiques en formation en Europe Centrale dans les années 1990, mais certains, comme les Tchèques, sont allés plus loin que d'autres. Leur dispositif juridique de décommunisation est l'un des plus riches de la région, et la question du passé, plus qu'ailleurs, reste au centre des processus d'identification politique et sociaux. Faut-il chercher les raisons de cette présence du passé dans le poids d'une expérience particulière du communisme, ou bien plutôt dans des modalités plus profondes de l'identité tchèque à travers l'histoire ? La décommunisation tchèque ne serait-elle pas un mythe de plus à inscrire au florilège tchèque, une façon de dire " nous ", plus qu'un moyen de régler des comptes avec le passé ? Pour répondre à ces questions, il importait de s'affranchir des modes de penser le rapport au passé dans une société sortant du communisme en termes de " gestion de l'héritage ", et de considérer les références à ce passé particulier comme des éléments d'un discours plus large sur l'identité. En confrontant plusieurs registres de discours sur le passé dans la société tchèque (politique, juridique, historien, national, partisan, communautaire), sondant ce qui lie ces discours entre eux, ce livre propose une sociologie de la mémoire du communisme chez les Tchèques dans les années 1990, pour contribuer à une meilleure compréhension des mutations mentales à l'œuvre dans cette société.