La Patagonie, ses putes, ses cabarets, ses bars, ses bordels. Ses chômeurs du pétrole, ses religions à tous azimuts et ses vents ahurissants. Ses superstitions, ses croyances. La route 43 et les steppes désertiques.
Et ses suicidés...
Les suicidés du bout du monde.
Les suicidés de Las Heras.
Las Heras c'est un mythe, un lieu monté au milieu de nulle part, grandi par la découverte du pétrole, comme une ville de western, un peu fantôme, un peu sauvage. Où tout se passe dans l'intérieur sinistre des bars. Où le temps passe sans offrir d'opportunités à ses jeunes.
Une vague
de suicides a emporté la jeunesse de Las Heras.
Leila Guerriero mène l'enquête. Ennui, secte, sentiment de perdition, oubli, manque d'opportunités ?
Et elle le fait de manière magistrale, une manière avec des voix qui résonnent, des confessions qui se font avec les tripes et les résiliences.
Un voyage chanté par la langue de ses habitants, une galerie de portraits touchants, vibrants, des lieux incroyables et insaisissables, des histoires intarissables.
Ce que la fiction journalistique apporte de merveilleux, c'est ça ! : ce bout du monde dans le creux de la main.
Bang bang !
Abandonnés du reste du monde
Leila Guerriero est journaliste argentine et a décidé de raconter la tragédie qui a frappé la petite ville aux aspects désertiques de la Patagonie, Las Heras. Abandonnée du reste du pays, cette bourgade n'offre pas beaucoup d'espoirs à ses habitants. Entre 1997 et 1999, douze jeunes ont décidé d'en finir par manque de repères, de perspectives pour leur futur. La journaliste est donc allée sur les lieux afin d'en apprendre plus. En rencontrant les proches des victimes, elle espère comprendre. Un récit émouvant.