En cours de chargement...
Se taire, ne jamais se mêler des affaires des autres, voilà la règle qui prime dans ce village au coeur des montagnes, permettant à chacun de cultiver consciencieusement son lot de rancoeurs et de préjugés. Quand Emil a disparu, personne n'a rien dit, bien sûr, les langues sont restées liées. Et quand l'orpheline, la jeune Ida, a été placée chez les Hauser, on se doutait bien que la vie serait difficile pour elle.
En butte à la haine de la fermière et aux regards libidineux de son mari, la jeune fille ne peut compter que sur son amitié clandestine avec Noah, un adolescent qui rêve d'ailleurs. Il réussit à la convaincre qu'elle aussi a droit à sa part de bonheur, mais il est trop tard. Ils ne parviendront, bien malgré eux, qu'à déclencher malheurs et drames, à faire remonter à la surface toute la boue de secrets et de non-dits du village.
Les silences
Luca Brunoni, dans un décor rural fruste et rustre, petit village reculé dans ces montagnes qui condensent et compactent les mots pour en faire des paquets de silences, trousse une histoire faite de non-dits, de secrets enfouis et de dureté minérale.
Lorsqu'une jeune fille se trouve placée chez un couple de paysans pauvres, les Hauser, assommés de travail et de routine, le village devient le théâtre d'une comédie humaine où surgissent les fantômes d'hier et les malheurs de demain, une comédie de sens qui laisse jouer les taiseux pour mieux extraire l'essence de l'âme humaine.
Un très beau texte, surprenant parfois, classique également. Des personnages troublants et justes, un lieu et un temps habités, et du noir aussi. Du noir qui s'effleure, de la paume au psaume, de la terre à la tête, et de l'homme à la bête.